A Prague, Kateřina Valko expose ses portraits réalistes et expressifs
A Prague, la Tour Henri (Jindrišská věž) présente depuis le 1er septembre les peintures de Kateřina Valko, issues de ses différentes collections, et seront exposées jusqu’à la fin du mois. RPI l’a interrogée sur son parcours et ses réalisations.
Née en 1987 à Kyjov (Moravie), Kateřina Valko a grandi à Bzenec où, pendant sa scolarité, elle s’est prise de passion pour la peinture.
« Ma première expérience avec l’art, ça a été quand j’avais huit ans. Je participais à un cours d’art et je me souviens qu’une fille plus âgée a peint des vagues. J’ai tellement aimé que ça m’a donné envie d’apprendre à peindre. Enfant, j’étais très critique envers moi-même, je n’aimais pas le rendu. »
Grâce à ses études au lycée privé d’art de Zlín, Kateřina Valko s’est donc essayée à plusieurs techniques et formes d’art, comme la peinture à l’huile ou la sculpture. Mais c’est avec la peinture numérique que Kateřina a commencé ses œuvres.
« Ce que j’aime dans la peinture numérique, c’est la vitesse et la facilité avec lesquelles il est possible de créer une image. Je ne considère pas mes peintures numériques comme de l’art, mais plutôt comme de la décoration intérieure. Je fais une différence entre l’art véritable et l’art superficiel. Pour moi, un vrai artiste, c’est celui qui crée avec ses mains, j’admire ceux qui sont talentueux et qui ont dû travailler pour obtenir ce résultat. »
Ainsi, après quelques années, la jeune peintre a voulu changer de méthode artistique. Elle nous a expliqué les circonstances qui l’ont amenée à réaliser ce changement.
« J’ai passé quatre ans à réaliser des peintures numériques et j’ai ressenti le besoin de changer. Je n’avais plus d’idée, rien de nouveau à offrir concernant la peinture numérique. Et un jour, pour l’anniversaire de mon beau-frère, je lui ai offert le portrait de sa fille. Il a été touché donc j’ai dessiné des portraits. Cela a été une période d’expérimentation, et d’apprentissage des techniques. J’ai développé mon propre style, et je me suis davantage sentie comme une artiste. »
Dans sa collection ‘Before’ réalisée l’année dernière, Kateřina Valko a choisi de peindre des enfants. La plupart sont les enfants de ses amis, ou bien sa propre fille. Mais elle a aussi peint un portrait de Greta Thunberg, la jeune militante écologiste suédoise. Derrière elle se tiennent deux animaux pourvus d’un corps humain, habillés en smoking :
« Quand je regardais la télévision, et que j’entendais comment certains politiciens parlaient d’elle, ça m’a motivée à faire cette peinture pour dénoncer cela. »
Comme beaucoup d’artistes, Kateřina s’inspire de son vécu, et de ses expériences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Dans certaines de ses peintures, on peut observer une ombre à côté de l’enfant qu’elle peint.
« J’ai été inspirée par quelque chose qui m’est arrivé, lorsque j’étais enceinte et que j’ai perdu mon bébé. J’ai imaginé l’enfant à la fois vivant et mort. »
Concernant ses œuvres dans l’ensemble, Kateřina Valko opte pour un mélange entre un dessin réaliste au centre du tableau accompagné d’un arrière-plan nettement moins réaliste.
« J’aime quand l’arrière-plan est clair et que rien ne perturbe l’élément principal, je me concentre sur les émotions et les expressions. C’est important pour moi. Quand je peins une image réaliste, j’ai besoin de peindre quelque chose d’autre qui ne le soit pas. »
Plus d’informations sur ses peintures sur le site : https://www.kvalko.com