Foot – Euro 2012 : c’est déjà mal barré…
L’équipe de République tchèque de football a entamé de la pire des manières les éliminatoires pour le Championnat d’Europe 2012. A Olomouc, mardi, Petr Čech, Tomáš Rosický et leurs partenaires ont en effet été battus par la Lituanie (0-1). Les Tchèques ont ainsi d’ores et déjà hypothéqué leurs chances de qualification.
Malgré leur très nette domination, notamment en seconde période, et des statistiques largement en leur faveur (15 corners obtenus et 24 tirs au but dont 11 cadrés), les Tchèques n’ont jamais trouvé le chemin des filets lituaniens. Cette stérilité, ajoutée à un important déficit d’imagination dans l’entrejeu et aux alentours de la surface de réparation adverse, leur a coûté les trois points de la victoire, comme le regrettait le sélectionneur Michal Bílek :
« C’est une grosse déception. Je pense que nous n’avons pas fait une mauvaise entame de match. Nous avons su mettre la pression sur notre adversaire et nous procurer quelques occasions. Mais c’est vrai que les Lituaniens sont ensuite progressivement sortis de leur camp et se sont alors montrés plus dangereux en contre. Ils ont malheureusement marqué sur une de ces contre-attaques. En deuxième mi-temps, ils se sont contentés de défendre, et nous, nous n’avons pas su trouver la faille dans leur bloc. » Peu après l’ouverture du score lituanienne à la 25e minute, les Tchèques ont eu une occasion en or d’égaliser suite à un penalty généreusement accordé par l’arbitre. Mais Milan Baroš, malheureux dans toutes ses tentatives mardi soir, ne profitait pas de l’aubaine. L’ancien attaquant lyonnais s’en voulait beaucoup à l’issue du match :« C’est dur et un peu cruel pour nous. Je pense qu’on n’a pas été si mauvais que ça aujourd’hui. Tout n’est pas à jeter. On a eu des occasions mais on n’a pas su les concrétiser. Eux ont profité d’une de leurs contre-attaques et c’est alors devenu beaucoup plus difficile pour nous : les Lituaniens étaient très regroupés devant leur but. Je m’en veux beaucoup de ne pas avoir transformé le penalty. Si j’avais marqué, le match aurait sans doute été complètement différent. Mais le football est souvent comme ça… Aujourd’hui, j’endosse la responsabilité de la défaite. »
Mais Milan Baroš n’est bien entendu pas l’unique responsable. Bien qu’au complet pour la première fois depuis très longtemps, tous les joueurs tchèques ou presque ont livré une prestation décevante, en tout cas restée très en deçà des attentes qui étaient celles du public et des médias. Le capitaine Tomáš Rosický en était bien conscient :
« C’est bien sûr un très mauvais début. Je pense qu’on a surtout manqué de créativité à l’approche de leur but. Je suis d’autant plus déçu que je suis bien conscient que c’est précisément mon rôle sur le terrain. On a eu des occasions, mais sur un match comme celui-là, on devrait s’en procurer beaucoup plus. Maintenant, il va falloir gagner contre l’Ecosse. Nous n’avons déjà plus le choix. La défaite d’aujourd’hui complique déjà beaucoup notre situation. Vraiment je ne sais quoi dire de plus… »Rien, si ce n’est que les Tchèques sont déjà dos au mur, condamnés à la victoire lors de la réception de l’Ecosse, à Prague, le 8 octobre. Mais, même en cas de succès, restera cette statistique guère porteuse d’espoirs : jamais les Tchèques ne se sont qualifiés pour une phase finale, d’Euro ou de Coupe du monde, lorsqu’ils n’ont pas gagné leur premier match en éliminatoires…