Jiří Dienstbier, premier chef de la diplomatie de la Tchécoslovaquie post-communiste, est mort

Premier ministre des Affaires étrangères de la Tchécoslovaquie après la révolution en 1989, le sénateur Jiří Dienstbier est mort ce samedi à Prague des suites d’une longue maladie. Grande figure de la dissidence sous le régime communiste et ancien journaliste ayant travaillé à la Radio tchèque, Jiří Dienstbier était âgé de 73 ans. En 2005, il avait été décoré de la Légion d’honneur à l’ambassade de France à Prague pour avoir consacré et sacrifié une partie de sa vie à la lutte pour la liberté. Il était francophone et amoureux de la France. Son exercice des fonctions de ministre des Affaires étrangères entre 1989 et 1992 a été marqué notamment par la fin du rideau de fer en Tchécoslovaquie et le départ des armées soviétiques du pays. Plus tard, Jiří Dienstbier a également occupé les fonctions de conseiller personnel du président de la République Václav Havel et d’envoyé spécial de l’ONU chargé des droits de l’homme en Yougoslavie. En 2008, il avait été élu sénateur en tant que représentant du Parti social-démocrate. En 1958, il était devenu membre du Parti communiste avant d’en être expulsé en 1969 peu après l’écrasement du Printemps de Prague. Passé dans les rangs de la dissidence, il a été un des premiers signataires et le porte-parole de la Charte 77, pétition d’opposition au processus de Normalisation instauré par le régime communiste. Il a été emprisonné pour ses activités de dissident entre 1979 et 1982.