Le partenariat oriental est observé avec beaucoup de méfiance par la Russie

Alexis Rosenzweig qui a assisté aux deux sommets pour plus de détails: « C’est ce jeudi à Prague qu’a été lancé le partenariat oriental, qui vise à renforcer les liens entre l’UE et six anciennes républiques soviétiques : trois qui ont des frontières communes avec l’UE – la Biélorussie, la Moldavie et l’Ukraine – et trois pays du Caucase –l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie.

Ce partenariat est doté d’un budget initial de 600 millions d’euros et est en quelque sorte le pendant oriental à l’Union Pour la Méditerranée.

Il n’était pas question pour les Vingt-Sept de donner à ces six pays des perspectives d’adhésion à l’UE. A long-terme, il est plutôt question de créer une zone de libre-échange et de libéraliser les régimes de visas pour les ressortissants de ces Etats.

Ce partenariat oriental est observé avec beaucoup de méfiance par la Russie, qui voit dans ce projet une menace près de ses frontières et qui accuse les Européens de vouloir étendre leur sphère d’influence sur les territoires qu’elle considère comme sa chasse gardée.

Alors avant et après ce sommet pragois, les Européens se sont employés à « calmer le jeu » et à nier que ce projet n’était pas dirigé contre la Russie.

Ce partenariat « ne doit pas être un renouvellement des deux blocs, Est et Ouest » ni être « une lutte d'influences », a déclaré jeudi le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, dont le pays préside l'UE et dont c’était le dernier grands rendez-vous européen avec également ce vendredi un sommet sur des questions énergétiques et le projet de gazoduc Nabucco. Mirek Topolanek, à la tête déjà depuis plusieurs semaines d’un gouvernement en démission qui cède sa place ce vendredi au nouveau gouvernement de Jan Fischer. »