L’euro pas indispensable à la survie de l’Europe, selon le chef de la diplomatie tchèque

Le ministre des Affaires étrangères pense qu’un éventuel abandon de l’euro ne signifierait pas la fin de l’Union européenne. « Il ne faudrait pas faire de l’euro un fétiche dont tout dépend », a déclaré Karel Schwarzenberg dans un entretien publié ce samedi par le quotidien allemand Rheinische Post. Selon le chef de la diplomatie tchèque, l’abandon de la monnaie unique entraînerait certes une grave crise, mais pas la fin de l’Europe, « qui est un projet politique », a-t-il rappelé. « Que ce projet ait eu économiquement beaucoup de succès et que l’euro ait été un des instruments de ce succès est une bonne chose, mais l’euro n’était pas l’objectif politique suprême, et c’est pourquoi il ne faudrait maintenant pas en faire un fétiche dont tout dépend », a expliqué Karel Schwarzenberg. Toujours selon lui, l’Allemagne devrait jouer le rôle principal dans le sauvetage de la monnaie unique. Par ailleurs, il considère également que la crise actuelle qui frappe la zone euro est avant tout la conséquence d’un déficit de morale des politiques qui ont pendant de nombreuses années consciemment laissé les Etats vivre au-dessus de leurs moyens avec pour seule perspective les prochaines élections.