Prague soutient les efforts de Belgrade pour intégrer l’UE

Mirko Cvetkovic et Václav Klaus, photo: CTK

Le premier ministre serbe Mirko Cvetkovic était ce lundi à Prague, où il a rencontré son homologue tchèque, Petr Nečas, qui l’a assuré du soutien de la République tchèque dans les négociations que mène la Serbie avec Bruxelles pour une future adhésion à l’Union européenne.

Mirko Cvetkovic et Václav Klaus,  photo: CTK
La République tchèque est prête à faire profiter la Serbie de son expérience en matière de préparation à l’entrée dans l’UE : c’est le message que le chef du gouvernement tchèque a voulu faire passer lors de la conférence de presse qui a suivi, lundi, sa rencontre avec le premier ministre serbe :

« La République tchèque et le gouvernement tchèque en tant que tel soutiennent les efforts d’intégration de la Serbie qui a déposé sa candidature à l’adhésion. Nous espérons bien qu’une fois les formalités remplies par les autorités serbes, la Serbie obtiendra le statut officiel de pays candidat, ce que nous saluerions évidemment. »

Et Petr Nečas d’ajouter que la République tchèque était disposée à transmettre son « savoir-faire » en accueillant à Prague des diplomates et experts serbes, à échanger des informations avec Belgrade notamment concernant les modalités d’obtention de fonds européens disponibles pour les pays candidats.

Lundi, le jour même où le premier ministre serbe était à Prague, un conseil de ministres des Vingt-Sept était réuni à Luxembourg pour discuter, entre autres, de la question serbe. Concrètement, les Vingt-sept ont enclenché la première étape vers la reconnaissance à la Serbie du statut de candidat à l'Union européenne en demandant à la Commission une opinion formelle sur le lancement de discussions d'adhésion.

Photo: CTK
Les relations avec le Kosovo, que cinq pays de l’UE n’ont pas reconnu, et la collaboration avec le tribunal international pour l’ex-Yougoslavie restent des priorités pour Bruxelles. Les ministres européens ont d’ailleurs rappelé que les autorités serbes devraient redoubler d'efforts pour traquer les criminels de guerre si leur pays voulait poursuivre son voyage vers l'UE, qui pourrait durer encore de nombreuses années.