Biélorussie : condamnation des violences et interrogations sur des grenades de fabrication tchèque
Actuellement en vacances à l’étranger, le Premier ministre tchèque Andrej Babiš a condamné, via son compte Twitter « les violences policières et l’intervention brutale de la police contre les manifestants pacifiques à Minsk. Ce genre de méthodes n’a pas sa place dans l’Europe actuelle. Les Biélorusses ont droit à la liberté d’expression et à la démocratie. »
En marge de cette condamnation officielle tchèque de la répression menée par le pouvoir biélorusse contre une population qui refuse le résultat de l’élection présidentielle, entaché de fraudes, des interrogations ont surgi sur les réseaux sociaux après la mise en ligne d'une photo de grenade assourdissante de fabrication tchèque décrite comme utilisée par les forces de l'ordre en Biélorussie ce week-end.
Au début de l’année, l’Union européenne a prorogé jusqu’en février 2021 des mesures restrictives contre la Biélorussie qui comprennent notamment un embargo sur les armes et les équipements susceptibles d’être utilisés à des fins de répression interne. Interrogé par le serveur Seznam.cz, le ministre tchèque des Affaires étrangères Tomáš Petříček a déclaré que le ministère « n’avait pas d’informations sur l’exportation par la Tchéquie d’armes non létales en Biélorussie, » rappelant l’existence de l’embargo. « Nous procédons à des vérifications, » a-t-il encore précisé. Le chef de la diplomatie tchèque s’est également exprimé via les réseaux sociaux sur le résultat du scrutin, estimant que les élections n’avaient été « ni libres, ni démocratiques. »
« Le président Miloš Zeman ne s’exprimera pas sur les élections présidentielles en Biélorussie et l’intervention de la police. Le président est en vacances, » a pour sa part fait savoir le porte-parole du Château de Prague, Jiří Ovčáček, suite à la demande du quotidien Deník N.