Courrier des auditeurs
Bien chers auditeurs, en introduction de ce courrier, ce petit mot de M. Marcel Deborgraeve, qui, fin octobre, nous écrivait : « Chers amis, il neige, c'est beau, mais c'est tôt ! Amitiés depuis Bruxelles qui, peut-être, s'enfonce déjà dans l'hiver. » Rien de tout cela, M. Deborgraeve, pour l'instant à Prague. Certes, ici ou là, de temps à autre, quelques légers flocons de neige virevoltent en altitude, dans certains massifs montagneux tchèques, mais l'automne tchèque reste tout ce qu'il y a de plus conforme aux normes saisonnières. Ces derniers jours, il est même plutôt très agréable. Avant que le soleil ne parvienne à percer pour briller puis illuminer de ses rayons la métropole, des couches d'un brouillard plus ou moins cotonneux recouvrent ses monuments. L'espace d'un temps, Prague redevient alors cette drôle de cité, celle d'un autochtone slave parfois déroutant, mais fascinant. Prague, conquête rare, retrouve sa face irrésistiblement mystérieuse ne délivrant, avec parcimonie, ses secrets qu'à ceux qui savent patiemment la courtiser...
Vous nous écrivez des quatre coins de France et de Navarre, de Belgique, mais aussi de plus loin encore, d'Algérie, du Maroc et d'Egypte. Nous vous remercions pour tous vos rapports d'écoute, vos lettres et courriels qui nous encouragent. A l'image de celui de M. Bruno Guerres, de Dijon : « Chers amis de Radio Prague, je souhaite absolument vous remercier pour la réponse très détaillée que vous m'avez fournie lors du courrier des auditeurs du 4 octobre à ma question sur l'utilisation des termes « Tchéquie » et « République tchèque ». Je craignais que ma question ne vous paraisse ridicule, mais c'était une vraie question que je me posais depuis un certain temps, et j'ai eu une réponse. Alors, merci beaucoup à vous ! »M. Louis Baruet, d'Albi, nous envoie également un rapport d'écoute détaillé accompagné de cartes postales de sa si jolie région du Tarn. Merci tout particulièrement pour la photo de l'impressionnante Basilique Ste Cécile d'Albi. Nous dédions à cet amoureux de la musique cette chanson de Jaromir Nohavica.
M. Didier Beaurepaire nous écrit, lui, de Romans. Au dos de son rapport d'écoute, ce gentil message aux chères dames de notre rédaction: « J'adresse mes vives félicitations aux aimables animatrices de la rédaction française pour la présentation excellente de leurs émissions et les remercie pour les bons programmes sur la Tchéquie, auxquels je suis très intéressé. » Sachez, M. Beaurepaire, que toutes nos animatrices vous envoient leurs meilleures salutations et de nombreuses bises. Il faut dire que vous les avez amplement méritées puisque vous nous avez fait parvenir, en plus donc de votre rapport d'écoute et de votre message, une présentation de deux spécialités culinaires de votre région : la pogne de Romans et la raviole du pays de Romans. La « pogne » désigne dans le centre-est de la France des préparations culinaires le plus souvent à base de pâte levée. L'une d'elles est justement la « pogne de Romans », une brioche en forme de couronne, à la croûte dorée, et aromatisée à l'eau de fleur d'oranger. La « saviole du pays de Romans », autre spécialité gastronomique dont les origines sont à rechercher dans la cuisine antique et médiévale. La « raviole du pays de Romans » est un petit carré de pâte fine renfermant une farce composée de tomme, oeufs, comté et persil revenu dans le beurre. Selon la tradition locale, et pour être appréciées, les ravioles doivent, paraît-il, être pochées dans un bouillon de poule. Hmmmm, des spécialités que nous n'avons malheureusement pas en République tchèque, mais merci M. Beaurepaire, pour cette invitation languissante à visiter votre région.
La question de la semaine nous vient de Belgique. Mme Anne-Gaëlle Richard nous demande quel est le premier magasin ouvert en République tchèque et depuis quand les supermarchés étrangers sont présents en Tchéquie ? La plupart des magasins en République tchèque ouvrent le matin à peu près aux mêmes heures qu'en France ou Belgique, épiceries et boulangeries vers 7 heures. Ils ne ferment que très rarement le midi, mais un peu plus tôt, en général, le soir. Les supermarchés étrangers, comme le français Carrefour ou le belge Delhayse, sont de plus en plus nombreux, et ce sur l'ensemble du territoire tchèque. Depuis la fin du régime communiste, on peut même dire qu'ils ont poussé comme des champignons. Malgré cela, les magasins de quartier continuent de survivre, de vivoter, même si comme partout, les petits commerçants souffrent cependant terriblement de la concurrence. Ainsi, peu à peu, certains quartiers perdent chaque jour un peu plus de leur âme et de leur folklore.
Mais quittons-nous donc, pour cette semaine, sur une note un peu plus positive, toujours en compagnie de Jaromir Nohavica et son nouvel album « Babylon ». Merci à tous de votre fidélité et à très bientôt sur nos ondes.