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Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavský, a appelé la Russie à libérer la journaliste emprisonnée Alsu Kurmasheva lors du débat public du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) qui s’est tenu mercredi à New York. Le chef de la diplomatie, qui prononçait son troisième discours au Conseil de sécurité en l’espace d’un an et demi, participait à un débat sur la prévention des guerres et conflits.

Alsu Kurmasheva, qui possède la double nationalité russe et américaine, vit avec sa famille à Prague, où elle travaille pour la station Radio Free Europe/Radio Liberty. Elle a toutefois été arrêtée en Russie en octobre dernier, où elle s’était rendue pour des raisons familiales et a été accusée de ne pas s’être enregistrée en tant qu’agent étranger, un délit passible d’une peine de cinq ans de prison.

Jan Lipavský a de nouveau critiqué la Russie qui, en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité, à travers la guerre qu’elle mène contre l’Ukraine, « viole clairement la raison d’être même de l’ONU et de son Conseil de sécurité - le maintien de la paix - et menace la crédibilité de l’ensemble de la sécurité collective inscrite dans la Charte de l’ONU ».

"Ni moi, ni M. Fiala ne seront là demain, à quoi tout cela a-t-il servi ? Dire sur le territoire slovaque que quelqu'un est déçu par le Premier ministre slovaque, ce sont des choses qui n'appartiennent pas au vocabulaire diplomatique normal et moderne", a déclaré le Premier ministre slovaque Robert Fico mercredi sur la télévision TA3 à propos de la décision de Prague de suspendre les consultations intergouvernementales avec la Slovaquie en raison des divergences de vues entre les deux pays sur des questions clés de politique étrangère.

Selon M. Fico, son gouvernement poursuivra sa politique étrangère souveraine. Il a ajouté que l'Ukraine, qui fait face à une invasion militaire de la Russie depuis plus de deux ans, "a besoin d'un cessez-le-feu et de pourparlers de paix".

"Les relations entre Tchèques et Slovaques sont trop précieuses pour être menacées à dessein par quelqu'un pour des raisons politiques étroites", a-t-il ajouté.

Les autorités russes ont engagé des poursuites pénales contre 50 responsables politiques et fonctionnaires de cinq pays européens en raison du démontage de monuments à la mémoire de soldats soviétiques. Ondřej Kolář, député tchèque et ancien maire de Prague 6, figure sur la liste, tout comme Jakub Stárek, actuel maire de cet arrondissement. Les personnes poursuivies risquent jusqu'à cinq ans de prison. Kolář a déclaré au portail iDnes.cz qu'il était heureux d'être en bonne compagnie.

La mairie du sixième arrondissement de la capitale tchèque avait fait enlever de son piédestal la statue du maréchal soviétique Ivan Koniev en 2020.

Parmi les personnes poursuivies par les autorités russes figurent le ministre estonien de l'Intérieur Lauri Läänemets, l'ancien ministre letton de l'Economie Janis Vitenbergs, le président de la commission de la défense du parlement letton Juris Rancans et le député lituanien Povilas Urbši, a rapporté l'agence de presse russe SHOT.

Les dirigeants des cinq partis de la coalition gouvernementale ont convenu de convoquer une session extraordinaire de la Chambre basse pour discuter des actions du chef du mouvement d'opposition ANO, Andrej Babiš. La présidente de la Chambre, Markéta Pekarová Adamová, a déclaré à l'agence ČTK que les chefs des groupes devraient fournir les signatures nécessaires à la convocation de la session ce mercredi. Selon l'accord conclu, les députés devraient se réunir la semaine prochaine. Les responsables des partis au pouvoir ont critiqué l'ex-Premier ministre Babiš, aujourd'hui lui-même député, pour un courriel dans lequel il demandait à ses collègues des informations sensibles sur le ministre des affaires étrangères Jan Lipavský (Pirates).

"Andrej Babiš est tombé bien bas en cherchant à obtenir des informations sur ses adversaires politiques, et plus récemment sur le ministre Jan Lipavský. Ce faisant, le ministre n'a fait que pointer honnêtement le risque qu'il représente. Nous voulons parler de ces risques en particulier à la Chambre basse", a déclaré Mme Pekarová Adamová à la ČTK. Dans ce courriel, envoyé par erreur à un autre destinataire en plus de ses lieutenants, l'ancien chef du gouvernement réclamait des informations pouvant compromettre le chef de la diplomatie, même des informations sur sa famille ou son niveau de maîtrise de langues étrangères.

"Les citoyens de ce pays s'appauvrissent, nous sommes les pires de l'Union européenne, le gouvernement n'est pas capable de gérer le pays, mais nous allons nous occuper d'un courriel privé. Tout est dit", a déclaré A. Babiš à la ČTK.