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Czechoslovak Group (CSG) négocie avec des entreprises et des organisations publiques ukrainiennes le transfert d'une partie de la production de matériel militaire. La production de munitions et d'équipements terrestres lourds doit être localisée en Ukraine. Elle devrait démarrer dans les trois ans, selon le porte-parole de CSG, cité par l'Agence de presse tchèque CTK.

Le propriétaire de CSG, Michal Strnad, a déclaré à Reuters que le modèle serait similaire à celui du groupe d'armement allemand Rheinmetall et de l'entreprise publique ukrainienne Ukroboronprom, qui ont créé une coentreprise l'année dernière.

Le Premier ministre tchèque a annoncé la suspension des consultations régulières entre les gouvernements tchèque et slovaque. "Il est impossible d'ignorer les divergences fondamentales d'opinion sur des questions clés de politique étrangère, comme par exemple la rencontre du ministre des Affaires étrangères slovaque avec le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie", a indiqué Petr Fiala sur le réseau X, après que le chef de la diplomatie slovaque, Juraj Blanár, a rencontré et serré la main de Sergueï Lavrov en Turquie samedi dernier.

"Le gouvernement tchèque a décidé de mettre en danger les relations slovaco-tchèques uniquement parce qu'il souhaite soutenir la guerre en Ukraine et que nous parlons ouvertement de paix", a rétorqué dans un message vidéo Robert Fico, le Premier ministre slovaque.

Le chef de l'opposition et du parti PS, Michal Šimečka, sera quant à lui dans la capitale tchèque ce jeudi. "C'est le pire moment depuis notre indépendance (...), je vais dire à nos partenaires que nombreux sont les Slovaques à être clairement pour les valeurs européennes et démocratiques et les prévenir de ne pas se faire une image de notre pays basée sur les actes de Fico ou Blanár", a indiqué mercredi soir Michal Šimečka.

Le président de la République, Petr Pavel, s’est dit convaincu que le gouvernement et l’opposition parviendront à un compromis sur les points controversés du projet de réforme des retraites, présenté par le ministre du Travail et des Affaires sociales. Une réunion sur le sujet avec les représentants de la coalition gouvernementale et les partis de l’opposition devrait se tenir prochainement, a précisé le chef de l’État.

Mardi, Petr Pavel s’est entretenu avec  des représentants du mouvement  ANO dirigé par l’ancien Premier ministre Andrej Babiš et leur a promis de demander au Premier ministre Petr Fiala de ne pas encore débattre du projet d’amendement à la loi sur les pensions de retraite et de chercher d’abord un accord avec l’opposition. Les représentants d’ANO se sont plaints de ne pas avoir reçu les documents nécessaires et que le ministre du Travail Marian Jurečka n’avait pas discuté des changements prévus avec eux, notamment du report de l’âge du départ à la retraite.

Les agriculteurs tchèques exprimeront de nouveau leur mécontentement à Prague ce jeudi, notamment dans la matinée. Dès 6h00, plusieurs centaines de tracteurs et autres machines circuleront dans les environs du parc de Letná, avant de se rendre devant le siège du gouvernement vers midi pour un rassemblement qui devrait durer une heure et demie, a indiqué  la police de Prague.

L’Union syndicale des agriculteurs et la Chambre de l’agriculture demandent notamment un plus grand soutien de l’emploi en milieu rural, que les aides au bien-être des animaux ne soient pas réduites, que l’impôt foncier soit ramené au niveau antérieur au paquet de consolidation budgétaire du gouvernement, que les subventions d’exploitation européennes ne soient pas imposées, que le gouvernement défende activement les intérêts des agriculteurs tchèques dans le cadre de l’accord commercial avec l’Ukraine ou encore d’augmenter autant que possible l’aide d'urgence aux agriculteurs en difficulté, si la Commission européenne autorise cette mesure.