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L’archevêque de Prague a pris la défense du pape Jean-Paul II, après la publication récente d’enquêtes journalistiques révélant qu’il aurait dissimulé des affaires de pédocriminalité au sein de l’Église catholique polonaise. Lorsqu’il était cardinal, Karol Wojtyla aurait fermé les yeux sur des crimes commis par au moins trois prêtres dans son diocèse, dans les années 1970.

Dans un communiqué publié mercredi sur le site de la Conférence épiscopale tchèque, qu’il préside, Jan Graubner a déclaré que ces accusations ne tenaient pas compte du contexte général de l’époque. L’archevêque de Prague a évoqué notamment l’implication possible de la police secrète polonaise. S’il a reconnu que Jean-Paul II a pu commettre des erreurs, Jan Graubner a ajouté qu’il existait alors « une conscience sociale différente » et que « les manières de traiter les problèmes de la question des délits sexuels » étaient différentes également de ce qu’elles sont aujourd’hui.

Toujours selon Jan Graubner, les tentatives de discréditer la mémoire de Jean-Paul II sont « tendancieuses et anhistoriques ». « Les auteurs des thèses qui accusent Karol Wojtyla, alors archevêque de Cracovie, d’avoir couvert des abus sexuels commis par des prêtres ne tiennent pas compte du contexte général, mais acceptent sans esprit critique comme sources crédibles des documents produits par la police secrète, ce qui est tout à fait inacceptable, surtout lorsqu’il existe d’autres rapports et études qui dépeignent ses paroles et ses actes différemment », a-t-il écrit.

Outre son homologue Andrzej Duda, le président tchèque Petr Pavel rencontrera d'autres hauts responsables constitutionnels en Pologne jeudi et vendredi. Il visitera également le centre logistique (hub) polonais et américain de l'aéroport de Rzeszów, d'où arrive l'aide militaire occidentale à l'Ukraine envahie par la Russie.

La visite en Pologne sera le deuxième déplacement à l'étranger du nouveau président tchèque. Il s'y rendra une semaine après son investiture et deux jours après la fin de sa visite en Slovaquie.

Soleil et 8°C à Prague annoncés jeudi 16 mars à Prague.

Le représentant du gouvernement tchèque pour la reconstruction de l'Ukraine, Tomáš Kopečný, était à Kyiv cette semaine pour coordonner les activités tchèques sur place. Le maire de Kyiv, Vitalij Klitschko, a informé de leur réunion de mardi avec des représentants d'entreprises tchèques.

"Du point de vue de la reconstruction, le maire Klitschko a noté que, par exemple, plus de 800 maisons familiales et 470 immeubles d'habitation ont été détruits rien qu'à Kyiv. M. Klitschko a remercié la République tchèque pour son aide jusqu'à présent, et pas seulement sur le terrain avec armes et autres fournitures militaires. Selon lui, l'Ukraine ne se bat pas seulement pour elle-même, mais pour l'ensemble de l'Europe", a déclaré T. Kopečný.

"Dans la région de Kyiv, j'ai visité l'hôpital central du ministère de l'Intérieur, qui a déjà soigné plus de 2 000 soldats ukrainiens blessés. Cet hôpital en particulier a déjà été touché cinq fois par des missiles russes depuis le début de la guerre. Il y a de nombreuses opportunités pour les organisations, les hôpitaux et les entreprises tchèques de prouver que dans le domaine des soins de santé, nous appartenons au top mondial", a ajouté le représentant tchèque.