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Selon le ministre de l'Industrie et du Commerce, Milan Urban, si le constructeur automobile Hyundai décidait de construire sa nouvelle usine en République tchèque, il investirait alors dans le projet quelque 800 millions d'euros et emploierait 3000 personnes. Milan Urban a indiqué que la société sud-coréenne devrait faire savoir si elle construit son usine européenne d'une capacité de production de 300 000 véhicules par an en Moravie du Nord ou en Pologne d'ici à la fin du mois ou au plus tard avant l'ouverture du Salon de Genève, le 2 mars. Le ministre a également précisé que le montant de l'investissement pourrait être encore plus important et que celui-ci entraînerait la création, directe ou indirecte, d'environ 15 000 emplois dans une région frappée par un important taux de chômage.

Le Premier ministre ukrainien Iouri Ekhanourov était en visite en République tchèque vendredi. A cette occasion, il a rencontré son homologue Jiri Paroubek. L'adhésion future de l'Ukraine à l'Union européenne, la collaboration militaire et énergétique des deux pays, ou encore la situation des quelque 90 000 Ukrainiens qui vivent actuellement en République tchèque ont été les principaux thèmes abordés par les deux chefs de gouvernement. Jiri Paroubek a déclaré que Prague considérait l'Ukraine comme un partenaire stratégique clef. Il a également précisé que la question de la légalisation des séjours de nombreux ressortissants ukrainiens sur le territoire tchèque n'avait pas été abordée, mais qu'elle pourrait l'être très prochainement. Par ailleurs, Jiri Paroubek a indiqué que la République tchèque était très intéressée par le développement du système énergétique ukrainien, notamment dans la construction d'un réservoir de pétrole et l'énergie nucléaire. Enfin, sur le plan politique, il a réaffirmé que Kiev pouvait compter sur le soutien de son pays après les élections parlamentaires de fin mars en Ukraine. De son côté, Iouri Ekhanourov l'a assuré que son pays allait poursuivre sa politique pro-européenne.

Une conférence traitant de la situation actuelle en Biélorussie se tiendra, jeudi prochain, au ministère tchèque des Affaires étrangères. Cette conférence est organisée en collaboration avec l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe en vue des élections présidentielles qui se tiendront au mois de mars en Biélorussie, où depuis le milieu des années 1990 un régime autoritaire a été instauré par Alexandre Lukachenko, surnommé « le dernier dictateur européen ». Les participants tâcheront notamment de procéder à une évaluation de la position du pays en Europe, analyse englobant les possibilités d'amélioration de l'état de la démocratie et des droits de l'homme. Rappelons qu'il y a de cela quatre ans, la République tchèque, alors présidée par Vaclav Havel, n'avait pas accordé de visa à Alexandre Lukachenko alors que celui-ci entendait particper au sommet de l'OTAN.

Le président de la Pologne Lech Kaczynski a effectué une visite de deux jours en République tchèque. Vendredi, il a été reçu au Château de Prague par son homologue Vaclav Klaus. A l'issue de leurs entretiens, les deux hommes, qui n'hésitent jamais à critiquer ouvertement l'intégration européenne, se sont notamment prononcées en faveur de l'élaboration d'un nouveau texte pour l'agencement futur de l'Union européenne. « Aucun de nous deux n'est supporter de la Constitution européenne », a déclaré Vaclav Klaus, ajoutant qu'il imaginait un nouveau document qui « définirait beaucoup plus raisonnablement l'avenir du continent européen ». Rappelons que ni la République tchèque ni la Pologne n'ont pas encore ratifié la Constitution ni même décidé de son mode de ratification.