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Le Président autrichien, Tomas Klestil, vient d'intervenir dans la controverse verbale qui se déroule, depuis quelques jours, entre le Premier ministre tchèque et l'ancien président du Parti libéral autrichien, Jörg Haider. Le chef de l'Etat autrichien a téléphoné à son homologue tchèque, Vaclav Havel, pour lui exprimer sa désapprobation à l'égard des déclarations de Milos Zeman, pour le magazine viennois, Profil. Les paroles du Premier ministre tchèque, à l'égard de Haider et de la pétition Veto à Temelin, ont suscité diverses réactions, sur la scène politique tchèque. Selon le porte-parole du gouvernement, le Premier ministre maintient ses déclarations. D'après le porte-parole du président de la République, Vaclav Havel pense que le dialogue entre l'Autriche et la République tchèque doit être mené sans passion et sans émotion, et revenir au côté réaliste du problème. Vaclav Havel, accompagné de son épouse Dagmar, se trouve aux Iles Canaris, en convalescence.

Le Premier ministre tchèque, Milos Zeman, dans une interview pour le numéro de lundi du magazine autrichien, Profil, aurait qualifié l'ancien président du Parti libéral autrichien, FPÖ, Jörg Haider, de « politicien populiste nazi, qui ne comprend rien, mais parle de tout ». Le chef du gouvernement aurait mis de l'huile sur le feu, dans la polémique autour de la centrale nucléaire de Temelin, avec Haider et le FPÖ, parti de la coalition gouvernementale autrichienne.

Le chef de la diplomatie tchèque, Jan Kavan, ne craint pas que l'Autriche ralentisse la voie de la Tchéquie vers l'Union européenne. Ceci dit, il ne sousestime pas la situation actuelle, marquée par le reféréndum autrichien concernant la centrale nucléaire de Temelin, situation qu'il suit attentivement. Il l'a déclaré devant les membres de la commission parlementaire chargée de l'intégration européenne.

Le référendum contre l'admission de la Tchéquie dans l'Union européenne en cas de l'entrée en service de la centrale nucléaire de Temelin, organisé en Autriche sur l'initiative du parti des Libéraux, se poursuivra jusqu'au 21 janvier. Le nombre de signatures réunies pourrait être influencé par l'attitude réservée des Tchèques, estime Petr Pithart, président du Sénat tchèque. D'après lui, le référendum est une affaire interne de l'Autriche.