Infos

Propriétaire du site Seznam.cz, leader des moteurs de recherches en Tchéquie, Ivo Lukačovič a annoncé qu’il envoyait 100 millions de couronnes tchèques (4 millions d’euros) à la collecte de l’ambassade d’Ukraine en République tchèque, destinée à aider l’armée ukrainienne. Sur Twitter, Ivo Lukačovič a expliqué qu’il avait pris cette décision après avoir vu les photos du massacre des civils dans la ville ukrainienne de Boutcha.

Début mars, Seznam.cz a annoncé qu’il consacrerait jusqu’à 100 millions de couronnes au soutien des ONG et aux activités liées à l’intégration des réfugiés ukrainiens en République tchèque.

La Tchéquie a délivré à ce jour environ 260 000 visas spéciaux aux réfugiés en provenance d’Ukraine, a fait savoir le ministère de l’Intérieur. Selon ses statistiques, le nombre de permis de séjour délivrés quotidiennement baisse progressivement : dimanche, leur nombre s’est élevé à 2 500, contre 3 200 il y a une semaine. La majorité des réfugiés arrivés en République tchèque restent à Prague qui compte actuellement plus de 62 000 personnes ayant fui l’Ukraine.

Même si les autorités garantissent aux bénéficiaires de la protection temporaire un accès immédiat à l’emploi, de nombreux professionnels de la santé, y compris les médecins, ne peuvent pour l’instant exercer leur métier en Tchéquie, a informé la Télévision tchèque (ČT). « Même les médecins ukrainiens expérimentés doivent suivre une formation de plusieurs mois sous la supervision de collègues tchèques avant de pouvoir commencer à travailler de manière indépendante », peut-on lire sur le site de la ČT.

Des records de froid ont été battus lundi matin en Bohême du Sud, avec notamment une température de -17,6°C enregistrée à Horská Kvilda, dans le massif de la Šumava, le record local pour un 4 avril, qui remonte à 2015, étant de -15°C. Le mercure est descendu très bas également à Hnilliště, près de Prachatice (-15,4°C).

Mardi, jour de fête des Miroslava, le temps sera couvert, avec des précipitations sur l’ensemble du pays. Les températures seront comprises entre 7°C et 11°C. D’après les météorologues, la journée de mercredi sera la plus chaude de la semaine, avec les températures autour de 14°C.

Réagissant à l’annonce du meurtre de plus de 300 civils en un mois par des soldats russes dans la ville ukrainienne de Boutcha, des diplomates et personnalités politiques tchèques ont condamné ce que le ministère ukrainien de la Défense a qualifié de « nouveau Srebrenica » et ce qui s’inscrit, selon le ministère tchèque des Affaires étrangères, dans « une série de crimes de guerre odieux commis par le régime de Poutine ». « Horrifié » par les images de civils assassinés, le Premier ministre Petr Fiala a écrit sur Tweeter que le monde ne devrait jamais oublier que le président russe Vladimir Poutine avait déclenché une guerre inutile dans laquelle périssaient des innocents.

« Ce qui a eu lieu dans la ville de Boutcha est un massacre bestial de civils. De même que la dénazification a eu lieu, une ‘dépoutinisation’ doit avoir lieu à tous les niveaux », a écrit Marek Ženíšek (TOP 09), le président de la commission parlementaire des affaires étrangères. Il a également souligné que l’ambassadeur russe en République tchèque représentait Poutine et ce qui s’était passé à Boutcha. « La République tchèque ne peut supporter cela et doit montrer l’exemple », a-t-il ajouté.

Le vice-premier ministre et chef du Parti pirate, Ivan Bartoš, a déclaré que la barbarie et la cruauté inhumaine n’avaient pas leur place en Europe. L’ancien Premier ministre Andrej Babiš (ANO) a tweeté qu’il était dégoûté par le « massacre répugnant » de Boutcha. Comme eux, la vice-présidente du Parlement Olga Richeterová (Pirates), le président de la commission de la sécurité du Parlement Pavel Žacek (ODS) et la sénatrice Alena Gajduskova (ČSSD) ont fermement condamné ce massacre et les agissements de l’armée russe.

L’ancien haut représentant de l’OTAN et de l’armée tchèque Petr Pavel a rappelé que dans les conflits, les pertes humaines étaient inévitables, mais que « les pays civilisés minimisaient systématiquement les pertes de civils », alors que les « régimes barbares attaquaient systématiquement les cibles civiles ». Selon lui, « la Russie est un pays barbare [qui] mérite d’être isolée autant que possible ».