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Le président Miloš Zeman se trouve dans le service d'anesthésie et de réanimation de l'hôpital militaire central de Prague (ÚVN). La porte-parole de l'hôpital Jitka Zinke, a confirmé lundi matin qu'il se trouvait dans un état « stabilisé » et qu'il était pris en charge par une équipe médicale spécialisée dans les soins intensifs. Son placement aux urgences signifie que l'état du président est sérieux à critique. Le président tchèque a été transporté à l'hôpital dimanche après-midi depuis sa résidence de Lány, dans un état semi-conscient.

Agé de 77 ans, le président Zeman est très handicapé par une neuropathie diabétique et se déplace en fauteuil roulant. Depuis son dernier séjour à l’hôpital à la mi-septembre, les médias s’interrogent sur l’état de santé réel du chef de l’Etat, évoquant de graves problèmes de foie. La chancellerie présidentielle a toutefois déclaré à plusieurs reprises que son état de santé n’était pas grave.

Ce lundi, le Premier ministre Andrej Babiš (ANO) a confirmé que sa réunion avec le chef de l'Etat, sur la situation post-électorale, prévue pour mercredi n'aurait pas lieu. En raison de l'état de santé incertain du président, la commission constitutionnelle du Sénat se réunira le 19 octobre pour examiner les options permettant de garantir l'exercice des pouvoirs du chef de l'État.

Dans une vidéo publiée dimanche sur les réseaux sociaux, le Premier ministre tchèque Andrej Babiš (ANO) a déclaré qu'il resterait à la chambre basse même si son parti ne faisait pas partie du prochain gouvernement. Une déclaration qui contredit ses paroles prononcées en début de semaine dernière : à l'occasion d'un entretien préélectoral, il avait annoncé qu'il quitterait la politique si ANO se retrouvait dans l'opposition.

Dans le même temps, Radek Vondráček, l'actuel chef de la chambre des députés, a déclaré samedi que le mouvement ANO chercherait à récupérer le poste de président de la chambre basse.

Les deux coalitions SPOLU et Pirates+STAN ont présenté, samedi soir, en conférence de presse commune, un mémorandum visant à former un gouvernement majoritaire et demandent au président Zeman de charger Petr Fiala, leader de SPOLU, de sa formation. Celui-ci a indiqué qu’il allait s’adresser au président lundi, en vue d’une rencontre post-électorale.

Les deux alliances se sont engagées de mener des négociations ensemble, sans la participation d’autres partis.

Les Tchèques installés à l’étranger ont voté massivement en faveur de la coalition composée du Parti pirate et du Mouvement des maires et indépendants (STAN) : cette alliance de deux partis d’opposition a recueilli 50,47% des suffrages, suivie de la coalition SPOLU soutenue par 34,5% des électeurs. Le mouvement ANO est arrivé en 3e position avec moins de 5% des voix, tandis que le parti SPD a recueilli 2,19% des suffrages.

Quelque 13 236 Tchèques ont voté aux élections législatives auprès des ambassades et consulats tchèques à l’étranger.