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Afin de répondre au « scénario de risque » que prend actuellement la situation sanitaire, le ministère tchèque de la Santé a annoncé plusieurs nouvelles mesures, parmi lesquelles l’obligation du port du masque sur le lieu de travail à compter du 25 octobre ainsi que le contrôle obligatoire de la non contagion des clients par les restaurateurs. De plus, à compter du 1er novembre, les tests de dépistage du Covid-19 resteront pris en charge par l’assurance maladie uniquement pour les moins de 18 ans, les adultes vaccinés ou les personnes bénéficiant d’une contre-indication à la vaccination. Enfin, la validité des tests négatifs sera réduite à 3 jours pour les tests PCR et à 24 heures pour les tests antigéniques.

Mercredi 19 octobre, 3276 nouveaux cas de Covid-19 ont été détectés en République tchèque, ce qui est plus du double qu’il y a une semaine. D’après les chiffres du ministère de la Santé, le nombre de patients atteints de Covid-19 et hospitalisés est également toujours en augmentation, avec 726 personnes actuellement hospitalisées. Le taux d’incidence, qui est en augmentation dans toutes les régions, est actuellement de 134 nouveaux cas pour 100 000 habitants sur les sept derniers jours.

La société des chemins de fer tchèques České dráhy va augmenter ses prix à compter de décembre, d’après son porte-parole Petr Šťáhlavský. L’ajustement du tarif kilométrique est lié à l’évolution de l’inflation, et il devrait être de +3,2 % en moyenne. Cette augmentation ne devrait cependant pas affecter les prix de tous les billets de train : pour les trajets entre Prague et Brno ou Ostrava, dont les billets sont vendus essentiellement sous forme d’offres spéciale et par Internet, c’est le taux d’occupation du train concerné et la date d’achat du billet qui resteront décisifs.

Le quotidien Hospodářské noviny explique également que les transporteurs privés tels que RegioJet, Arriva ou encore Leo Express prévoient eux aussi une augmentation du prix de leurs billets. Par ailleurs, la hausse du prix des énergies et du carburant pourrait conduire à une augmentation du prix des transports urbains et suburbains par voie terrestre.

Le Premier ministre tchèque Andrej Babiš a déclaré à la chaîne de télévision CNN Prima News qu’il ne souhaitait pas être chargé de remettre les distinctions honorifiques normalement remises par le président de la République lors de la cérémonie de la fête nationale le 28 octobre. Selon lui, si le président tchèque Miloš Zeman n’est pas capable de participer à cette cérémonie, celle-ci devrait être reportée à une date ultérieure. Andrej Babiš contresignera cependant la liste des personnes concernées par une distinction honorifique, que le bureau du président doit lui remettre mercredi 20 octobre.

Il revient au président de la République de décider du mode de remise de ces distinctions. Celui-ci n’a pas encore pris de décision pour l’instant, a déclaré à l’agence de presse tchèque ČTK le responsable du protocole Vladimír Kruliš.

En réaction à l’augmentation constante du nombre de cas de personnes atteintes de Covid-19, le gouvernement tchèque discutera mercredi 20 octobre des dernières propositions du ministère tchèque de la Santé visant à limiter les contaminations. Celles-ci pourraient inclure une obligation de vérification par les restaurateurs de la non contagion des clients, l’obligation du port du masque au sein des entreprises ou encore la fin du remboursement des tests de dépistage sans ordonnance. La proposition de réduire la durée de validité des tests négatifs sera également à nouveau discutée.

Mardi 19 octobre, 3246 nouveaux cas de Covid-19 ont été détectés en République tchèque, ce qui est plus du double qu’il y a une semaine. D’après les chiffres du ministère de la Santé, le nombre de patients atteints de Covid-19 et hospitalisés est actuellement en forte augmentation, avec 620 personnes actuellement hospitalisées. Ces sept derniers jours, 51 personnes atteintes de Covid-19 sont décédées. A ce jour, le taux d'incidence s'élève à 117 cas pour 100 000 habitants.

D’après l’Institut tchèque d'information médicale (ÚZIS), l’épidémie en République tchèque commence à suivre un « scénario de risque » selon lequel quelque 1200 personnes atteintes de Covid-19 pourraient être hospitalisées début novembre, dont 250 en soins intensifs. En raison du nombre croissant de personnes hospitalisées, le ministre tchèque de la Santé Adam Vojtěch (ANO) a d’ailleurs déclaré mercredi 20 octobre que les soins médicaux pouvant être remis à une date ultérieure pourraient être limités dans certaines régions, régions dont il n’a toutefois pas précisé les noms.