Infos

Après que trois avions ont évacué près de 200 personnes de Kaboul depuis lundi, la mission tchèque en Afghanistan est désormais finie, a déclaré, ce jeudi, le Premier ministre Andrej Babiš. Outre les ressortissants tchèques, le plan d’évacuation du gouvernement a permis d’aider les anciens collaborateurs afghans de l’armée et du ministère des Affaires étrangères, ainsi que les personnes possédant un permis de séjour permanant en République tchèque.

Jeudi matin déjà, dans un entretien accordé à la Radio tchèque, le ministre de l’Intérieur, Jan Hamáček avait annoncé que l’envoi d’un quatrième avion à Kaboul n’était pas envisagé. Selon lui, la majorité des personnes que le programme du gouvernement tchèque prévoyait d’accueillir en République tchèque, ont pu l’être. « Si quelqu’un doit encore être évacué, nous pouvons utiliser les avions allemands ou américains », a-t-il expliqué.

Ancien député et ancien président du parti Affaires publiques (populiste), Jaroslav Škárka a été condamné à un an de prison avec sursis par un tribunal de district de la ville de Plzeň (Bohême de l’Ouest) pour ses propos haineux à l’égard des nouveau-nés prématurés, des personnes handicapées ou encore des organisations à but non lucratif. Il a été reconnu coupable d’incitation à la haine contre un groupe de personnes ou de restriction de leurs droits et libertés. Il risquait jusqu’à trois ans de prison ferme.

L’année dernière, sur son profil Facebook accessible au public, Jaroslav Škárka avait notamment écrit que les enfants prématurés possédant un faible poids de naissance étaient des « monstres non développés qui auront un coefficient intellectuel autour de 50 » et « des personnes inutiles dont il faut se débarrasser » et dont les seules certaines organisations profitaient. S’il a reconnu sa culpabilité et s’est excusé de la forme choisie, l’ancien député (entre 2007 et 2009) a expliqué qu’il s’était exprimé de la sorte en raison d’une consommation trop importante de vin.

Interrogé par l’agence de presse ČTK au sujet de l’évolution de la situation politique et sécuritaire en Afghanistan, le ministre des Affaires étrangères a déclaré, mercredi, que la République tchèque devait « accepter la réalité » et qu’« après la chute de Kaboul, une plus grande dose de réalisme en politique étrangère sera nécessaire ». Selon Jakub Kulhánek, « le défi en diplomatie consiste à toujours établir et à maintenir au moins des canaux de communication de base, même dans les conditions les plus difficiles. »

L’Armée tchèque est restée engagée dix-neuf ans en Afghanistan. Entre 2002 et juin dernier, quelque 11 500 de ses soldats – certains à plusieurs reprises – ont participé aux diverses missions menées par l’OTAN dans le pays.

Toujours selon le chef de la diplomatie, l’OTAN et l’Union européenne, et donc aussi la République tchèque, devront s’efforcer de coopérer plus activement avec des acteurs régionaux comme le Pakistan, la Chine et le Qatar, autant de pays qui entretiennent des contacts avec les talibans qui ont repris le pouvoir à Kaboul.

Jusqu'à 50 % de la population adulte tchèque pourrait avoir été contaminée par le Covid-19 depuis le début de la pandémie, selon les premières conclusions d'une étude menée par le centre de recherche RECETOX de la faculté des sciences de l'Université Masaryk, rapporte ce mercredi la Télévision tchèque. Les statistiques officielles indiquent qu'environ 17 % de la population a été infectée par le coronavirus. Toutefois, ce chiffre n'inclut pas les personnes qui n'ont pas été testées.

Ces premiers résultats font partie d'une étude plus vaste, en trois phases, qui documente les niveaux d'anticorps  au Covid-19 au sein de la population tchèque.