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Avant de s’envoler, ce mercredi, pour la Slovénie, où il participera au 16e Forum stratégique de Bled, le Premier ministre tchèque a reconnu que son gouvernement avait mal géré l’évolution de l’épidémie de Covid-19 en septembre de l’année dernière pour ce qui concerne le retour des vacances et la rentrée scolaire et espéré que les choses se passeraient mieux cette année.

Selon Andrej Babiš, sa déclaration « best in Covid », qui lui a depuis valu de nombreuses critiques et moqueries, a toutefois été sortie de son contexte et a été exagérée par les journalistes et ses opposants politiques. Il s’est défendu en expliquant que sa déclaration, faite précisément à Bled, ne concernait pas la République tchèque, mais l’ensemble du groupe de Visegrád (République tchèque, Hongrie, Pologne et Slovaquie).

Dans la coquette cité slovène, le Forum stratégique, dont le thème est l’avenir de l’Europe, réunira une nouvelle fois plusieurs dirigeants des pays d’Europe centrale, ainsi que les présidents du Conseil et du Parlement européens.

Alors que c’est en train que son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier a effectué le trajet entre Berlin et Prague la semaine dernière pour lui rendre visite, c’est à bord d’un avion de l’armée que le président tchèque, Miloš Zeman, s’est rendu à Brno, en Moravie, à l’occasion de la rentrée scolaire ce mercredi. Le chef de l’Etat a accueilli les élèves dans un établissement de la ville, distante de Prague d’environ 200 kilomètres.

Selon son porte-parole, l’avion, un Airbus C295, constituait le moyen de transport « idéal pour la distance donnée ». Cet appareil, dont l’Armée tchèque possède six exemplaires, sert habituellement au transport des soldats en mission, de matériel ou pour des exercices d’entraînement. Il est aussi utilisé pour les voyages des politiques ou des fonctionnaires sur des distances moyennes en Europe. Jusque dans un passé récent, les politiques se servaient des hélicoptères de l’armée pour leurs déplacements sur le territoire tchèque.

Très handicapé par une neuropathie diabétique, Miloš Zeman ne se déplace désormais plus qu’en fauteuil roulant.

Après deux mois de vacances, c’est par un test anti-Covid obligatoire que quelque 1,4 million d’élèves ont repris le chemin de l’école, ce mercredi, jour de rentrée. Des tests antigéniques ont été distribués aux établissements. Les élèves non vaccinés seront testés à trois reprises, concrètement les 1er, 6 et 9 septembre. Les enfants peuvent également être testés dans un centre de dépistage officiel et ensuite présenter une attestation à l’école.

Accueillant les élèves dans un établissement de Nymburk, en Bohême centrale, le ministre de l’Education, Robert Plaga, a assuré qu’une éventuelle nouvelle fermeture générale des écoles dans le pays ne figurait dans aucune stratégie de lutte contre le coronavirus. En cas de détérioration de la situation sanitaire, le ministre n’a néanmoins pas exclu de possibles fermetures à une échelle locale.

« J’espère que nous avons tous pu constater que les perturbations dans le système éducatif, qui à première vue peuvent sembler n’avoir aucun coût, sont en réalité les plus grandes pertes pour la société », a également déclaré Robert Plaga.

Le temps sera nuageux mais sec mercredi, jour de fête de Linda et également jour de la rentrée scolaire en République tchèque. Les températures seront comprises entre 18°C et 21°C.