Infos

La barre des 20 000 victimes du coronavirus était sur le point d'être franchie ce vendredi matin, selon les statistiques officielles du ministère de la Santé qui faisaient état de 19 999 morts.

Jeudi, le nombre de nouveaux cas dépistés étaient de 14 457, ce qui représente 2 800 de plus que la semaine précédente et 664 de plus que mercredi.

7176 personnes sont actuellement hospitalisées en Tchéquie à cause du Covid-19, dont 1531 dans un état grave - le chiffre le plus élevé depuis le début de l'épidémie il y a un an.

Il y a 52 ans, le 25 février 1969, soit le jour anniversaire du putsch communiste de 1948, un jeune étudiant tchèque de 18 ans, Jan Zajíc, s’immolait dans une rue à proximité de la place Venceslas à Prague. Son sacrifice intervenait un peu plus d’un mois après celui d’un autre étudiant tchèque, Jan Palach. Les deux jeunes hommes protestaient contre l’occupation de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie.

Ce jeudi, des représentants du 1er arrondissement de Prague et du Sénat ont rendu hommage à la mémoire de Jan Zajíc à l’occasion d’une cérémonie organisée sur la place Venceslas.

D’autres événements ont lieu un peu partout en République tchèque à l’occasion du 73e anniversaire de l’arrivée au pouvoir en Tchécoslovaquie du Parti communiste et des manifestations des étudiants qui s’en sont suivies. A Prague, la plate-forme BEZkomunistu.cz organise dans la soirée un happening sur la place de la Vieille-Ville, en hommage aux victimes du communisme.

La France va offrir 100 000 doses du vaccin Pfizer/BioNTech à la République tchèque vers la mi-mars, a annoncé, ce jeudi, le Premier ministre Andrej Babiš. « Cela fait un certain temps que nous nous efforcons d’obtenir quelques vaccins supplémentaires, Israël nous a tendu la main et nous en a offerts. C’est maintenant la France qui nous en a promis 100 000 pour le 15 mars », a déclaré le chef du gouvernement à l’agence de presse ČTK.

Pays désormais le plus touché par le coronavirus en Europe, la République tchèque est confrontée à une situation sanitaire qu’Andrej Babiš a qualifiée, mercredi, de « plus mauvaise » depuis le début de l’épidémie il y a un an. Comme en Slovaquie voisine la semaine dernière, son gouvernement a sollicité une aide internationale, alors que la campagne de vaccination a pris du retard.

Cette semaine déjà, Israël a offert 5 000 doses du vaccin Moderna à la République tchèque. Elles seront administrées aux militaires en mission dans les hôpitaux auprès des patients contaminés.

L’ancien vice-président de la Confédération des prisonniers politiques, František Šedivý est mort mardi à Prague, à l’âge de 93 ans. Engagé dans la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale,  František Šedivý a aidé ses compatriotes à traverser la frontière tchéco-bavaroise après le Coup de Prague de 1948. Avec ses amis, il a essayé de créer une organisation clandestine pour lutter contre le régime communiste.

Arrêté et accusé de haute trahison et d’espionnage, František Šedivý a passé 12 ans dans les prisons et les camps de travaux forcés communistes. Il a décrit cette expérience dans plusieurs livres autobiographiques.

Après la chute du régime communiste en 1989, František Šedivý a entre autres participé au renouveau de l’organisation sportive Sokol et à la fondation du lycée pragois qui porte le nom de Milada Horáková, députée démocrate victime des procès staliniens, exécutée par les autorités communistes en 1950.