Le gouvernement d’Andrej Babiš a survécu à la motion de censure de l’opposition

Quatre mois avant la tenue des élections législatives, la coalition gouvernementale minoritaire composée du mouvement ANO et des sociaux-démocrates (ČSSD) a survécu à une motion de censure déposée par deux coalitions formées par les partis d’opposition (Pirates, STAN - Maires et Indépendants -, conservateurs de l’ODS et de TOP 09 et chrétiens-démocrates).

La mauvaise gestion de la pandémie mais aussi de la crise diplomatique avec la Russie et le conflit d’intérêts du Premier ministre Andrej Babiš ont été les principales raisons évoquées par l'opposition.

Le vote a eu lieu ce jeudi soir, après quatorze heures de débat. Pour être approuvé, le texte avait besoin d’au moins 101 voix sur les 200 sièges que compte la Chambre basse du Parlement. Il n’en a recueilli que 89. La motion a pu être rejetée grâce à l’absence des députés communistes qui ont décidé de quitter la salle du Parlement avant le vote.

Il s’agissait de la troisième motion de censure déposée contre la coalition gouvernementale dirigée par Andrej Babiš a affronté la motion de censure pour la troisième fois : les précédentes tentatives de faire tomber le gouvernement datent de novembre 2018 et de juin 2019.

Au total seize motions de censure avaient été déposées contre les gouvernements tchèques. Une seule initiative a été couronnée de succès et a abouti à la chute du gouvernement de Mirek Topolánek en 2009.