Le Premier ministre Jiří Rusnok réclame le retour du directeur du Théâtre national

La vague de démissions qu’a provoquée ce jeudi le renvoi de directeur du Théâtre national, Jan Burian, a ressemblé à un tremblement de terre au sommet de la culture tchèque. Hormis les directions du Théâtre et de l’Opéra d'Etat qui ont quitté leurs fonctions en solidarité avec Jan Burian, plus d’une dizaine d’artistes ont renoncé à leur engagement au sein de ces deux institutions, parmi eux se trouvent des vedettes de la scène théâtrale tchèque, Miroslav Donutil, Alois Švehlík ou David Prachař. Le chanteur et acteur, Richard Krajčo, a également noté que « la culture n’a pas besoin de la politique, mais la politique aurait besoin de culture (politique)".

En réaction à la critique généralisée, notamment de la part des partis politiques, le Premier ministre Jiří Rusnok est intervenu en réclamant le retour de Jan Burian. Le chef du gouvernement d’experts a donné le commentaire suivant : « La décision du ministre de la Culture découlait d’une idée romantique que les fonctions dans la culture devraient être occupées par des gens issus d’un appel d’offres. Manifestement, la scène culturelle n’y tient pas. Elle demande qu’un représentant de son milieu soit sélectionné, et il en sera ainsi. » Il semblerait que les protestations des professionnelles du théâtre et la volonté du Premier ministre aient été entendues puisqu'en début d'après-midi ce vendredi, le ministre de la Culture Jiří Balvín a décidé de réinstaller Jan Burian au poste de directeur du Théâtre national.

Auteur: Pierre Meignan