Où en est le virus du SARS en Tchéquie ?

Chine, photo: CTK

Quelle attitude est celle de la population tchèque face au virus de la pneumopathie atypique ? L'affection a-t-elle ou non fait apparition en Tchéquie ? Quelles sont les mesures prises par les services médicaux tchèques ? Les réponses avec Omar Mounir.

Chine,  photo: CTK
La population tchèques s'inquiète. Une inquiétude qui ne pousse pas à la panique mais à l'interrogation. Les gens veulent tout savoir et inondent les services médicaux de questions. On se demande s'il y a nécessité de porter le masque comme au Canada, si les hôpitaux tchèques sont bien équipés en cas de propagation de la maladie, s'il est possible de stopper vraiment le virus à l'aéroport, et si la maladie est identifiable alors qu'elle présente les même symptômes qu'une banale grippe. On veut même savoir le temps qu'il faudrait pour découvrir un vaccin ! En somme, on s'inquiète...

Jusqu'à présent aucun cas n'a été enregistré en Tchéquie. Mais les médecins ne croient pas que la maladie puisse épargner le pays. Vingt patients suspects, notamment en provenance d'Asie, ont déjà été hospitalisés avec les précaution d'usage ; mais les tests se sont avérés négatifs. C'est pourquoi les services d'hygiène tchèques n'ont pris aucune mesure. Ils s'efforcent cependant, par l'intermédiaire des médias, de donner à la population le maximum d'informations sur la maladie et son évolution dans le monde.

Seuls les avions de la compagnie aérienne nationale, la CSA, ont à bord des masques avec la conduite à ternir en cas de voyageur suspect. Le personnel navigant a pour instruction de l'isoler jusqu'à se remise au service médical de l'aéroport. Le chargé d'hygiène à Prague, Vladimír Polanecky, précise que seuls les maques 3M9332 arrêtent le virus.

Mais certains spécialistes en épidémiologie trouvent illusoires les mesures de protection et précisent que le seul moyen d'arrêter l'épidémie est d'isoler la Tchéquie du reste du monde, ce qui n'a pas de sens. « On ne peut pas empêcher les gens de voyager, il n'est pas possible de transformer notre pays en ghetto », estime le biologiste Frantisek Puta.

Un espoir, cependant... Cette semaine encore - si ce n'est déjà fait - on attend l'arrivée à Prague de tests de dépistage, suite à une offre de la société allemande Genetika, apprend-on de Jaroslav Tacner du Laboratoire référentiel pour la grippe.

Auteur: Omar Mounir
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