Pour leur deuxième match de qualification comptant pour le Mondial 2014 au Brésil, les Tchèques devaient impérativement l’emporter face à la plus faible équipe de leur groupe : Malte. Mission accomplie devant le public quelque peu clairsemé de l’Arena Doosan de Plzeň, où l’équipe tchèque est venue à bout sans réelles difficultés des méditerranéens sur le score de 3 à 1.
Petr Jiráček (à droite), photo: CTK
En juin dernier, Petr Jiráček marquait contre la Pologne et délivrait sa sélection à la 71e minute en l’envoyant en quart de finale des Championnats d’Europe. Depuis les Tchèques, après 400 minutes de jeu, n’étaient pas parvenus à retrouver les chemins des filets, enchaînant les contre-performances à l’image de leur premier match de qualification contre des Danois qui auraient sans doute mérité mieux qu’un match nul.
Il était donc temps de réagir, surtout si les Tchèques voulaient garder une chance de valider leur ticket pour le Brésil dans un groupe B assez relevé, composé notamment de l’Italie ou de la Bulgarie, des Bulgares qu’ils défieront à domicile dès mardi. Face aux Maltais, l’équipe tchèque a eu l’opportunité de développer son jeu et de proposer un spectacle plutôt agréable malgré l’absence de son meneur de jeu Tomáš Rosický, concrétisé par une victoire 3 à 1. Le sélectionneur Michal Bílek relate un match qui l’a globalement satisfait :
Michal Bílek, photo: CTK
« Ce sont des points mérités. Ce match n’était vraiment pas évident parce que notre adversaire a produit de bonnes combinaisons, de bons mouvements. Après les 45 premières minutes, nous sommes rentrés au vestiaire sur le score d’un partout et la situation était donc dangereuse. En deuxième mi-temps, nous avons rapidement inscrit un but grâce à Tomáš Pekhart et je suis content qu’il ait finalement trouvé le chemin du but. Puis on a ajouté un troisième but et il est dommage qu’il y ait eu en conclusion ce penalty inutile. Y avait-il vraiment penalty, je ne sais pas mais le principal ce sont ces trois points et cette victoire impérative. »
Le penalty en fin de match généreusement accordé par l’arbitre de la rencontre aura au moins permis au portier tchèque Petr Čech de s’illustrer en repoussant un tir au but médiocrement tiré. Mais revenons sur le déroulement de la rencontre car la décision n’est venue que tardivement au vu de la domination des locaux qui ont affiché une possession de balle de près de 80%.
Gebre Selassie, photo: CTK
Un bon esprit qui s’avère payant à la 35e minute, quand David Limberský, arrière latéral droit adresse un centre à l’aveugle à son coéquipier, arrière latéral gauche, Gebre Selassie, qui confirme les qualités qu’il a pu laissé entrevoir jusqu’à alors, en inscrivant son premier but sous les couleurs de la « reprezantace » d’une tête puissante et placée. Il était évidemment heureux d’avoir marqué, mais plus encore de la victoire de son équipe :
« Je suis content parce que c’est un but qui nous a permis de prendre l’avantage et pas seulement d’obtenir un match nul. C’est bien d’avoir eu cette réussite, je pense que je vais bien dormir cette nuit. »
Tomáš Pekhart (à droite), photo: CTK
L’avantage est de courte durée cependant car trois minutes plus tard le Maltais Briffa loge une superbe frappe dans la lucarne de Petr Čech. En seconde mi-temps les espèces sont plus nombreux et les Tchèques plus dangereux : à la 52e le jeune attaquant Tomáš Pekhart concrétise une superbe action collective de la tête, inscrivant, à la suite de Gebre Selassié, son premier but en sélection, rassurant ceux qui voit en lui un futur Jan Koller. Perfectionniste, il regrettait cependant de ne pas en avoir inscrit un second :
« J’ai eu une autre chance en première mi-temps quand il y a eu obstruction avec leur gardien. Il m’a juste manqué un peu de chance. On ne peut pas toujours marquer mais je suis content d’en avoir au moins mis un aujourd’hui. »
Jan Rezek (à gauche), photo: CTK
Quelques minutes plus tard, Jiráček combine parfaitement avec Plašil pour offrir une balle de KO à Jan Rezek qui ne manque pas l’occasion. Les Maltais ne reviendront plus. Mardi, face à des Bulgares autrement plus coriaces – ils restent sur une victoire et deux matchs nuls, dont un joli 2-2 face à l’Italie – les Tchèques devront confirmer que leur victoire ne s’explique pas seulement par le faible niveau de leur adversaire.
