Tenu pour responsable des 10 milliards de couronnes que l'Etat tchèque est condamné à verser à CME, le Conseil de l'audiovisuel a été révoqué
Les députés de la coalition gouvernementale ont relevé, ce mercredi soir, le Conseil de l'audovisuel du parlement tchèque de ses fonctions. Ils accusent, entre autres, ses membres d'être responsables de la lourde condamnation prononcée, le 16 mars dernier, par le tribunal d'arbitrage de Londres à l'encontre de l'Etat tchèque. Selon le verdict rendu ce jour-là, ce dernier est contraint de verser à la société américaine Central European Medias Entreprises (CME) des dommages et intérêts d'un montant de l'ordre de 365 millions de dollars. Les autorités tchèques n'auraient en effet pas su protéger, en 1999, les investissements de la CME dans la chaîne de télévision privée Nova. Le parlement a désormais dix jours devant lui pour élire les membres du nouveau Conseil de l'audiovisuel.
A l'issue de la séance, le Premier ministre, Vladimir Spidla, a affirmé qu'il ne s'agissait nullement d'une chasse aux coupables. Il a été complété dans ses propos par Hana Marvanova, députée aux prises de position parfois controversées, pour qui il était urgent et nécessaire de prévenir d'éventuels dégâts futurs d'une envergure similaire.