3000 chercheurs et médecins du monde entier réunis à Prague pour faire avancer la recherche contre la douleur

Ouverture, ce mardi, à Prague, au Palais des Congrès, du IVe Congrès de la Fédération européenne des chapitres de l'Association internationale pour l'étude de la douleur (EFIC-IASP). A cette occasion, et jusqu'au 6 septembre, 3000 chercheurs et médecins généralistes du monde entier sont réunis dans la capitale tchèque pour traiter des dernières avancées de la recherche scientifique dans les domaines des méthodes d'évaluation et de traitement de la douleur. Docteur en médecine et docteur ès sciences, le professeur Richard Rokyta est chef du Département de Physiologie normale, pathologique et clinique de la IIIe faculté de médecine de l'Université Charles à Prague. Il est aussi le Secrétaire général du Comité local d'organisation de ce congrès intitulé « L'Europe contre la douleur, ne souffrez pas en silence ». Ses précisions :

« C'est le congrès de l'EFIC. L'EFIC est un organisme qui représente tous les pays européens qui s'occupent de la douleur. Mais il n'y a pas que l'Europe representée à l'occasion de ce congrès, puiqu'il y a aussi des spécialistes de la douleur venus des Etats-Unis, d'Amérique du Sud, d'Australie, de Nouvelle-Zélande, du Japon, et bien d'autres pays encore. Au total, 3000 chercheurs et médecins sont présents à Prague pour ce congrès qui durera du 2 au 6 septembre. »

Quels seront les sujets abordés au cours de ce congrès, et quels en sont les objectifs ?

« Tout ce qui concerne la douleur sera abordé, c'est à dire la douleur d'un point de vue scientifique et toutes les découvertes qui ont été effectuées ces trois dernières années, puisque le congrès a lieu tous les trois ans. Enfin, il y a des études pratiques avec les résultats des nouveaux médicaments, des nouvelles méthodes du traitement de la douleur et aussi l'organisation pour les patients, les malades souffrant de douleurs. »

Comment définiriez-nous la douleur, et quels sont les types de douleurs qui existent ?

« Il y a la définition de l'IASP (Association internationale pour l'étude de la douleur), mais disons, d'une façon pratique, qu'il y a d'abord des douleurs aiguës, c'est à dire un signe qui nous informe qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas bien dans notre organisme. Ca, c'est bien, car nous sommes informés qu'il faut faire quelque chose. C'est comme la température. Mais il y aussi la douleur chronique. Dans ce cas-là, il s'agit d'une douleur qui est la maladie elle-même. C'est plus grave, car il n'y a pas toujours de signes de maladie, mais la douleur existe. »

La douleur chronique est donc bien une maladie ?

« Oui, elle est bien considérée comme telle, et il s'agit aussi de douleurs somatiques et psychiques. »

Comment cette maladie, la douleur chronique, est-elle perçue par la société en général ?

« Malheureusement, elle n'est pas très bien perçue car les gens pensent toujours qu'il faut d'abord des signes de maladie. Le principe est qu'il faut croire les malades qui ressentent une ou des douleurs, notamment en ce qui concerne les médecins. »