Biélorussie : selon Andrej Babiš, Prague n’a pas à prendre de sanctions contre les responsables de la répression

Le Premier ministre tchèque a indiqué, ce mardi, qu’il ne voyait pas de raison à ce que la République tchèque adopte des sanctions individuelles à l’encontre des représentants du régime biélorusse. Selon Andrej Babiš, qui soutient le mouvement de contestation contre Alexandre Loukachenko suite aux élections du 9 août, c’est d’abord à l’Union européenne qu’il appartient d’adopter une position commune. Après la réunion en fin de semaine dernière des vingt-sept ministres des Affaires étrangères de l’UE, une liste des dirigeants biélorusses impliqués dans la répression des manifestants devrait être prête d’ici vendredi, selon le chef du gouvernement tchèque.

« Ce seront des sanctions contre des personnes concrètes. Ce n’est pas à nous de les proposer, ce sera une proposition européenne qui doit contraindre le régime à accepter le droit des Biélorusses à des élections libres », a déclaré Andrej Babiš qui, par ailleurs, estime que le fait que l’opposition n’ait pas de « véritable leader » constitue un « assez grand handicap ». « Il est important, et je tiens à le souligner, que ce soient d’abord les Biélorusses qui décident leur avenir. Personne ne veut rien leur imposer », a-t-il également rappelé.

De son côté, le chef de la diplomatie, Tomáš Petříček, a fait savoir que la République tchèque entend discuter activement des revendications des représentants de la société civile biélorusse et de l’opposition dans le dialogue avec le régime en place.