Débattu et décrié, l’amendement à la loi pandémie ne sera pas adopté cette semaine

En raison du veto du SPD, la Chambre des députés ne votera finalement pas aujourd’hui l’amendement à la loi pandémie. Les partis de la coalition au pouvoir convoqueront une réunion extraordinaire probablement mardi prochain.

L’amendement prévoit un champ d’applications plus large pour les mesures d’urgence anti-coronavirus émises dans le cadre de la loi sur la pandémie. Ainsi les autorités pourront ordonner des mesures extraordinaires s’appliquant non seulement aux employés et aux travailleurs, mais également aux autres catégories de population ; par ailleurs, elles pourront restreindre non seulement les activités réalisées dans des établissements, mais également directement chez les clients. En vertu de l’amendement, les ministères de la Défense et de l’Intérieur pourront également émettre des mesures pour leurs ministères respectifs.

De plus, la validité temporelle du paragraphe de la loi pandémie concernant la prise de mesures d’urgence contre le Covid-19 pourrait être prolongée jusqu’à fin novembre 2022.

Quelque 300 personnes se sont rassemblées ce matin à Prague pour manifester leur désaccord à l’adoption de cet amendement, dans lequel elles voient, selon le représentant de l’organisation organisatrice de la manifestation Jakub Olbert, « un outil pour assujettir la nation entière » et une enfreinte à de nombreux droits essentiels et valeurs fondamentales tels que la liberté de mouvement, de réunion, d’expression et d’entreprise, entre autres.

Par ailleurs, dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Santé Vlastimil Válek, une trentaine d’étudiants en médecine l’invitent à rejeter la loi pandémie et ce qu’ils qualifient de contournement constitutionnel et de discrimination non rationnelle contre les personnes non vaccinées.