Deux historiens revoient à la hausse le bilan humain de l'invasion soviétique de 1968
137 Tchèques et Slovaques seraient morts en 1968 du fait de l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du pacte de Varsovie au mois d'août de cette même année. Au total, quelque 400 personnes auraient perdu la vie dans le cadre de l'occupation soviétique, laquelle ne s'est véritablement achevée qu'en 1991. C'est le nouveau bilan établi par deux historiens tchèques, Prokop Tomek et Ivo Pejčoch, dans leur ouvrage Okupace 1968. Ils expliquent s'être appuyés sur des sources nouvelles pour prolonger un précédent livre sur le même sujet, le Livre noir de l'occupation soviétique.
Les deux chercheurs ont enquêté également sur les personnes décédées dans les rangs de l'armée soviétique, des cas présentés comme des assassinats du côté russe. Ils disent ne pas avoir pu confirmer ces allégations. Selon eux, certains soldats soviétiques seraient morts sous les balles de leurs propres collègues, des conséquences de l'alcool ou bien dans d'autres circonstances accidentelles. Les historiens tchèques indiquent cependant que les archives russes qui permettraient de faire véritablement la lumière sur le sujet ne sont pas accessibles.