Hocine Ragued : « J’avais besoin d’un challenge comme celui du Slavia »

Hocine Ragued, photo: www.slavia.cz

Après Tijani Belaïd, double champion en titre de République tchèque, Hocine Ragued est le deuxième international tunisien à avoir rejoint le Slavia Prague. Formé au Paris Saint-Germain où il n’est jamais parvenu à s’imposer en équipe première, Hocine Ragued est arrivé dans le club de la capitale tchèque en juillet dernier, en provenance du club belge de Mons. Nous l’avons rencontré la semaine dernière, à l’issue de son premier match officiel sous le maillot rouge et blanc et de la première journée du championnat. Hocine Ragued nous a expliqué pour quelles raisons il avait choisi Prague et le Slavia :

« Ce qui m’a motivé est le fait que le Slavia est un club ambitieux qui vise une place en Ligue des champions et la première place dans le championnat. J’avais besoin de ça après mes trois années en Belgique, même si je n’ai pas à me plaindre, ça s’est bien passé, j’y ai toujours joué. J’avais besoin d’un gros challenge, en sachant que c’est une saison importante qui se présente, avec la Coupe d’Afrique des Nations, peut-être la Coupe du monde et, comme je l’espère, la Ligue des champions. Ce sont des échéances que je n’ai pas envie de manquer. Et puis, après le match éliminatoire en juin contre le Nigeria avec la Tunisie, j’ai longuement discuté avec l’entraîneur du Slavia et on a tout de suite accrochés. Il cherchait un joueur avec mon style, un peu accrocheur, bagarreur et qui sait aussi un peu jouer au ballon. Et quand un entraîneur et un club ont une réelle envie de vous prendre, que vous sentez leur confiance, c’est ce qui est le plus important. »

-N’avez-vous pas peur de faire un saut dans l’inconnu en venant en République tchèque ?

« Non, je n’ai pas peur. Le Slavia est quand même un club assez connu et médiatisé. C’est aussi un club qui a un passé et, je l’espère, un grand avenir devant lui. Je suis là et je fonce !

-On suppose que Tijani Belaïd, qui est votre partenaire en équipe de Tunisie, a aussi joué un rôle dans votre venue…

« Bien sûr. Comme tout le monde le savait, j’étais un joueur libre et j’ai donc eu pas mal de sollicitations en France, en Allemagne et en Belgique. Mais c’est vrai que Tijani ne m’a dit que du bien du Slavia. Et ça s’est fait comme ça… Je ne vais pas dire par hasard, mais on a beaucoup parlé pendant les deux – trois semaines de préparation des matchs contre le Mozambique et le Nigeria. Et puis ensuite, comme je vous l’ai dit, l’entraîneur du Slavia est venu, il a vu le match, et c’est comme ça que les choses se sont passées. »

Très attendu par son entraîneur, Karel Jarolím, les médias et les supporters, Hocine Ragued a été recruté par le Slavia pour remplacer le Français Mickaël Tavares au poste de milieu défensif. Mais la tâche ne sera pas simple, tant Tavares, parti à Hambourg dans le championnat allemand lors du dernier mercato d’hiver, a laissé un excellent souvenir de son passage à Prague. Pour autant, la comparaison n’effraie pas Hocine Ragued :

« Je ne cherche pas à être comparé. Chacun a son style de jeu. Tavares a été un très bon joueur, mais j’espère pouvoir apporter encore plus. Je suis là pour ça. J’ai 26 ans et déjà un certain parcours de joueur professionnel derrière moi. J’ai aussi pas mal de matchs en équipe nationale. J’apporte donc mon expérience et ma façon de jouer. J’espère que les gens ne vont pas trop nous comparer. Tavares est venu et a joué avant de partir. Tant mieux pour lui. Mais moi aussi je suis là pour essayer de faire quelque chose de très positif avec le club, pour faire une ou deux très bonnes années, et si c’est le cas, j’aurai alors l’avenir devant moi. Mais pour le reste, c’est vraiment un style différent. »

-Avez-vous été agréablement surpris, d’abord par le stade quand vous êtes arrivé et puis par le public, même si ce sont les vacances et que les Pragois quittent la capitale ?

« Quand je suis arrivé, j’ai été agréablement surpris par les installations du club. Si on a vraiment envie de travailler dans ce club-là on peut, il y a vraiment de tout, pour ce qui est installations. J’ai été agréablement surpris aussi par le stade, il est tout neuf et vraiment beau. Et par l’ambiance ; même si on m’avait dit qu’il y aurait plus de monde, je n’ai pas été déçu, il y avait un kop juste derrière le but, même quand on a pris le but, ils étaient derrière nous et c’est ça qu’on attend d’un public et c’est sûr que ça fait du bien. »

Un soutien du public dont Hocine Ragued et le Slavia Prague auront bien besoin pour remplir leurs objectifs : se qualifier pour la phase de groupes de la Ligue des champions et réaliser le triplé dans le championnat tchèque.