Hockey – Mondial : les Tchèques poussent un « ouf » de soulagement
Après avoir battu la Lettonie (3-1), lundi, la République tchèque a enchaîné par une nouvelle victoire (3-2) aux dépens du Canada, mardi, au Championnat du monde de hockey sur glace. Deux succès qui ont permis aux partenaires de Jaromír Jágr d’éviter une élimination prématurée et de se qualifier pour les quarts de finale, où ils retrouveront la Finlande.
Mais nettement dominée par la Suisse (1-4), samedi dernier, pour son premier des trois matchs comptant pour le deuxième tour, la Reprezentace était contrainte de ne pas perdre ses deux derniers matchs tout en gagnant au moins l’un d’entre eux pour terminer à une des quatre premières places qualificatives de son groupe.
C’est donc chose faite après une victoire attendue et obligatoire contre la Lettonie, et une autre plus probante et convaincante encore contre une bien décevante équipe canadienne. Un Canada loin de son niveau des Jeux olympiques et privé, comme la République tchèque, de la majorité de ses meilleurs joueurs, ce qui n’enlève rien cependant à la performance des Tchèques, comme l’estimait le défenseur Ondřej Němec :« Nous avons bien défendu et avons mené des contre-attaques rapides, même si encore une fois nous n’avons pas suffisamment tiré au but. On sait que nous n’avons pas une équipe pour marquer beaucoup de buts, il nous faut donc d’abord bien défendre. Et c’est ce que nous avons fait aujourd’hui. C’était important car c’était un match qu’il ne fallait absolument pas perdre. Nous avons su faire face à la pression des Canadiens et à leur grande agressivité, et c’est ce qui explique le résultat positif. »Contre le Canada, les Tchèques enchaînaient leur deuxième match en l’espace de seulement dix-huit heures. Un court repos qui, selon le défenseur Michal Rozsíval, explique le premier tiers-temps un peu poussif de son équipe :
« Les deux buts marqués dans le deuxième tiers-temps nous ont fait beaucoup de bien et nous ont libérés. Nous avons mieux joué que dans le premier tiers-temps. Je pense que cela s’est confirmé dans le troisième, où nous avons su contrôler le cours du jeu et avons conservé nos deux buts d’avance pratiquement jusqu’à la fin du match. Ce n’était pas évident quelques heures seulement après le match contre la Lettonie. Nous étions fatigués mais les joueurs ont tout donné, et c’est ce qu’il faut faire ici si on veut espérer faire un bon résultat. » En décrochant leur billet pour les quarts de finale, les Tchèques n’ont toutefois assuré que ce que le public et les médias considèrent comme le minimum syndical. Il leur faudra désormais battre la Finlande, médaillée de bronze olympique et tombeuse des Tchèques en quarts de finale à Vancouver, pour rejoindre le dernier carré et ainsi pouvoir lutter pour une place sur le podium, objectif annoncé avant le début de la compétition. La tâche ne s’annonce pas simple pour des Tchèques imprévisibles lors de ce Mondial, capables de perdre contre la Norvège et la Suisse comme de gagner contre la Suède et le Canada.