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Ce lundi entre en vigueur la seconde phase de déconfinement en République tchèque : de nouveaux magasins et services peuvent à nouveau reprendre leur activité ce 27 mars. Les mesures de restriction ne concernent désormais plus les magasins d'une surface de moins de 2 500 mètres carrés, à condition qu'ils aient leur propre entrée et qu'ils ne soient pas implantés dans des centre commerciaux.

Les salles de sport et de fitness peuvent rouvrir leurs portes (à condition n'utiliser ni les vestiaires ni les douches), de même que les bibliothèques, les jardins botaniques et zoologiques, ainsi que les auto-écoles. La fin des mesures de restriction pour ces institutions ne signifient toutefois pas une ouverture immédiate au public : la Bibliothèque nationale par exemple, de même que d'autres bibliothèques, doivent encore mettre en place de nombreuses mesures de sécurité et d'hygiène avant de pouvoir accueillir les lecteurs.

Cette seconde étape du déconfinement est toutefois plus ample qu'initialement prévue par le gouvernement puisque ce dernier prévoyait à l'origine l'ouverture de magasins de mois de 200 mètres carrés, et l'ouverture des salles de sport et auto-écoles était prévue pour le 11 mai seulement.

Dimanche matin, il y avait au total 7 387 cas de COVID-19 en République tchèque depuis le 1er mars. Quelque 2 545 patients ont été déclarés guéris. Samedi a été le quatrième jour de suite où le nombre de nouveaux cas a été inférieur à 100. L'évolution de l'épidémie va permettre un nouvel assouplissement des mesures demain lundi.

220 décès dus au COVID-19 ont été officiellement enregistrés dans le pays.

Le plus grand nombre d'infections est à Prague, avec plus de 1 700 cas.

Jusqu'à présent, plus de 12 000 personnes ont été testées au COVID-19 dans le cadre d'une étude à grande échelle du ministère de la Santé, lancée il y a trois jours, qui vise à obtenir une estimation précise du taux de contamination de la population.

Le plus grand intérêt a été enregistré à Prague, où le quota requis de volontaires a été atteint pour tous les groupes d'âge, dont les enfants mineurs, a rapporté dimanche la télévision tchèque. A Brno, les quotas ont été remplis pour la tranche d'âge des plus de 60 ans.

Les tests sérologiques se poursuivent également à Olomouc, Litoměřice, Litovel et Uničov.

Au total, l'étude devrait durer deux semaines et tester un échantillon de 27 000 volontaires ne présentant pas de symptômes.

La ministre du Travail et des Affaires sociales se dit favorable à une augmentation des allocations chômage, relativement faibles comparées à d'autres pays, dans la période qui s'annonce économiquement difficile.

"Je vois une marge pour augmenter les allocations chômage, si le taux de chômage venait à fortement augmenter", a déclaré Jana Maláčová (ČSSD) sur la télévision privée Prima ce dimanche.

Invité sur le plateau également, l'ancien ministre des Finances et actuel président du groupe des députés TOP09 dans l'opposition, Miroslav Kalousek estime que le taux de chômage tchèque pourrait atteindre entre 8 et 10% d'ici à la fin de l'année.