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Après une première étape en Inde, c’est en Australie que le ministre tchèque des Affaires étrangères poursuit sa tournée dans l’Indo-Pacifique. Il s’agit de la première visite d’un chef de la diplomatie tchèque dans le pays-continent depuis vingt ans.

L’Australie compte parmi les dix marchés les plus importants pour les exportateurs tchèques en dehors de l’Union européenne.

Outre les thèmes liés à la sécurité qu’il évoquera avec son homologue, Jan Lipavský, à Canberra et à Sydney, rencontrera les Tchèques résidant sur place, l’Australie étant en effet l’un des pays du monde où vit la plus grande communauté tchèque. Le nombre de leurs membres est estimé à 30 000. L’occasion pour lui d’évoquer, entre autres, la question du vote par correspondance.

Toujours dans le cadre de ce deuxtième anniversaire, plus de 200 personnes et huit ambassadeurs des Pays-Bas, du Danemark, de la Suède, de la Finlande, de la Lituanie, du Canada, de la Belgique et de l’Espagne, ainsi que des représentants des ambassades norvégienne et irlandaise en Tchéquie, ont participé au concert « Noise for Ukraine » qui s’est tenu ce samedi après-midi à Prague.

Ce concert de soutien à l’Ukraine, au programme duquel figuraient également des chansonniers russes, était organisé par les membres des équipes des festivals United Islands of Prague et Metronome Prague sur la place Boris Nemcov, à proximité de l'ambassade de Russie en République tchèque qui, selon un des organisateurs, compte toujours sept employés.

Samedi soir, un autre concert de bienfaisance au Forum Karlin se tiendra également, avec notamment la participation des groupes Chinaski, Pokáč et Kašpárek v rohlíku, très appréciés du public tchèque.

Quelque soixante-dix personnes ont été prises en charge par le PORT, qui est un centre pour les victimes des violences sexuelles, depuis son ouverture à Prague il y a un mois. Ce centre spécialisé est le premier du genre existant en Tchéquie. L’information a été communiquée par la directrice de l’association proFem, qui gère le fonctionnement du centre, ce samedi.

« Nous ne nous attendions pas à un tel afflux dès le début de notre action. Il arrive que toutes les salles d’intervention soient occupées. Le premier contact avec les clientes est le plus difficile, cela demande plusieurs heures », a-t-elle expliqué. « Il est absolument nécessaire de mettre en place un réseau de services spécialisés complets. Un seul centre à Prague ne suffira pas à sauver la situation. De nombreuses victimes ont besoin d’aide. Nous devons veiller à ce que les services soient financés. »

À l’occasion du deuxième anniversaire du conflit en Ukraine, le Premier ministre tchèque a qualifié de « monstrueux » le régime de Vladimir Poutine et d’« injustifiée » l’invasion du pays par les troupes russes.

Dans un message publié sur le réseau social X, Petr Fiala a estimé que pour maintenir la stabilité dans la région, il était dans l’intérêt de la République tchèque que l’agresseur russe ne parvienne pas à s’imposer en Ukraine. Toujours selon lui, l’agression russe constitue une violation des principes de souveraineté, de souveraineté et d’indépendance des États.

« Si l’Ukraine tombe, cela ne deviendra qu’une question de temps avant que quelqu’un d'autre ne soit menacé. Il est inutile de se faire des illusions sur le fait que Poutine se contentera de l’Ukraine. Nous voulons tous la paix. C'est pourquoi nous ne devons pas avoir peur d’affronter ceux qui menacent la paix », a encore déclaré le chef du gouvernement tchèque.

Dans une autre déclaration faite à l’occasion de cet anniversaire, le chef de la diplomatie a lui aussi estimé qu’il fallait repousser les efforts russes visant à modifier les frontières d’un État. Selon Jan Lipavský, Poutine a déclenché une guerre néocoloniale contre l’Ukraine il y a deux ans. L’agression russe visant à briser l’Ukraine dure toutefois depuis plus longtemps encore, depuis dix ans, a également rappelé le ministre, faisant référence à l’annexion de la Crimée en 2014.