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Le chef d'état-major tchèque, le général Karel Řehka, a rappelé lors de la réunion de commandement de mardi qu'il fallait se préparer à un éventuel conflit entre l'OTAN et la Russie.

« Indépendamment de l'issue de la guerre en Ukraine, nous devons nous attendre à ce que la Russie soit une menace pour nous », a déclaré K. Řehka.

« La Russie n'ira nulle part, elle continuera d'être dangereuse pour nous, agressive et peut-être frustrée, pleine d'un désir de vengeance », a ajouté le chef d'état-major, précisant qu'il fallait « dire la vérité et informer le public à ce sujet. »

Il est nécessaire selon lui de poursuivre la modernisation de l'armée et de rappeler qu'en Tchéquie, il existe la conscription et la possibilité de mobilisation, ce qui serait nécessaire en cas de conflit de longue durée.

« Ne nous mentons pas , a déclaré Řehka, affirmant qu'en cas de conflit, la vie de chaque soldat et citoyen va immédiatement basculer et tout sera différent ». Selon lui, en cas de conflit, la Tchéquie serait immédiatement une cible pour la Russie.

Accompagné d’une délégation de chefs d’entreprise, le ministre tchèque de l’Industrie et du Commerce Josef Síkela effectue du 18 au 25 février une visite au Vietnam et en Malaisie. Son objectif est de renforcer la coopération dans les secteurs de l’énergie, de la construction mécanique, de l’aviation et de l’industrie minière, a informé le ministère, ce lundi, dans un communiqué.

Il a précisé qu’une nouvelle usine du constructeur automobile Škoda au Vietnam devait lancer la production au cours de l’année prochaine. A partir de 2030, l’usine devrait produire plus de 40 000 voitures par an.

L’école de pilotage tchèque F Air doit signer un contrat avec les sociétés Vietnam Airlines et Viet Flight Training portant sur la formation des pilotes vietnamiens.

Une coopération avec la compagnie pétrolière et gazière malaisienne Petronas est également envisagée.

Le président élu Petr Pavel, qui entrera officiellement en fonction le 9 mars prochain, a annoncé ce lundi avoir demandé aux autorités ukrainiennes de choisir elles-mêmes la date de sa visite à Kyiv. Le nouveau président tchèque espère pouvoir se rendre en Ukraine « très prochainement ».

Petr Pavel a rappelé à cette occasion qu’il avait discuté de ce déplacement avec le président du Parlement ukrainien Ruslan Stefanchuk, lors de la Conférence sur la sécurité de Munich.

Ce lundi, Petr Pavel a également annoncé qu’il effectuerait un voyage officiel en Pologne une semaine après son investiture, respectivement les 16 et 17 mars, après s’être rendu en Slovaquie voisine.

Selon un récent sondage STEM, la majorité des Tchèques sont favorables à l’aide aux réfugiés ukrainiens et considèrent l’adhésion à l’Union européenne comme une garantie de la sécurité du pays. Au cours de l’année qui s’est écoulée depuis le début de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, le nombre de personnes affichant des opinions pro-russes n’a pas beaucoup augmenté en République tchèque, d’après ce sondage réalisé en janvier, au plus fort de la campagne présidentielle auprès d’un échantillon représentatif de 1 089 citoyens tchèques âgés de plus de 18 ans.

Quelque 60 % des personnes interrogées pensent que l’accueil de réfugiés ukrainiens est une bonne chose. Cette proportion est légèrement supérieure à celle d’un sondage similaire réalisé cet été, où 57 % des personnes sondées pensaient de même, et similaire à celle de la fin mai de l’année dernière. Une proportion encore plus élevée (70 %) était favorable à l’accueil des réfugiés ukrainiens début avril, soit environ un mois après le début de l’agression russe.

En outre, 52 % des personnes interrogées se disaient du camp pro-occidental dans le contexte du conflit en Ukraine. Dans le même temps, 28 % soutiennent l’action de l’OTAN, comme le déplacement des troupes de l’Alliance aux frontières de l’Ukraine et de la Russie, tandis que 24 % s’opposent à ce que l’OTAN soit trop active.