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Partout dans le pays, les Tchèques commémorent, ce jeudi, jour de fête nationale, le 33e anniversaire de la révolution dite de Velours. Le 17 novembre 1989, sur une initiative des étudiants, s’est tenue à Prague la première des manifestations qui ont abouti à la chute du régime communiste dans l’ancienne Tchécoslovaquie et à l’élection, le 29 décembre, du dissident Václav Havel président de la République.

À cette occasion, de nombreuses cérémonies et manifestations, dont vingt-et-une rien qu’à Prague, rappelant les événements de l’époque se tiendront tout au long de la journée, comme de tradition avec beaucoup d’émotion.

Dans la soirée, un grand concert se tiendra sur la place Venceslas à Prague avec cette année, dans le contexte de la guerre en Ukraine, le groupe russe Pussy Riot parmi les têtes d’affiche

Prague ne dispose pas de capacités d’hébergement d’urgence suffisantes pour faire face à une éventuelle nouvelle vague de réfugiés en provenance d’Ukraine, a indiqué le maire Zdeněk Hřib, après la réunion du Conseil de sécurité de la ville, mardi. Celui-ci a demandé au gouvernement d’instaurer des règles de manière à pouvoir répartir les personnes qui arriveront cet hiver de manière plus équitable entre toutes les régions du pays.

Actuellement, le centre d’assistance régional pour l’Ukraine (KACPU) à Prague accueille plusieurs centaines de réfugiés par jour, et plus de 100 000 personnes y sont passées depuis le début de l’agression russe en février.

Malgré cela, d’ici la fin de l’année, la municipalité de Prague, en coopération avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), ouvrira un autre centre qui aidera plus particulièrement les réfugiés d’Ukraine qui séjournent dans la capitale depuis plusieurs mois et restent confrontés à des difficultés dans les domaines du logement ou des écoles.

Dans une résolution adoptée mardi soir, la Chambre des députés tchèque a qualifié le régime russe actuel de terroriste, « conformément à la résolution de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe ».

Comme déjà la commission en charge des affaires étrangères du début du mois, les députés ont notamment condamné les attaques à grande échelle contre les civils ukrainiens et les infrastructures clés. Ils ne reconnaissent pas non plus les résultats des référendums sur l’annexion à la Russie de quatre régions occupées de l’est de l’Ukraine.

La résolution a été approuvée à une très large majorité : 126 des 154 députés présents ont voté en sa faveur. Seuls 14 représentants du parti d’extrême droite SPD ont voté contre.

« Les plus important dans la situation actuelle est de rester calme, d’attendre des informations supplémentaires et d’évaluer les faits », a réagi le chef d’État-major de l’Armée tchèque, ce mercredi matin sur Twitter, suite à l’explosion d’un missile de fabrication russe en Pologne, mardi. Karel Řehka a indiqué que, dans tous les cas, l’armée était prête à soutenir toute action convenue au sein de l’OTAN.

Alors que la ministre de la Défense, Jana Černochová, s’est empressée, mardi soir, d’exprimer son soutien « à notre allié polonais et à l’Ukraine, de nouveau bombardée par le terroriste Poutine » et a estimé qu’il s’agissait d’une « nouvelle escalade du conflit par la Russie qui ne doit pas rester sans réponse », le chef d’État-major a estimé que tout autre commentaire, dans la situation actuelle, serait « prématuré ».

Alors qu’une réunion de l’OTAN est prévue dans la journée à Bruxelles et que des doutes subsistent sur l’origine du tir, le président américain, Joe Biden, a fait savoir qu’il était « improbable » que la Russie en soit l’auteure.