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Ce 5 mai marque le 77e anniversaire du début du Soulèvement de Prague (Pražské povstání) contre les nazis. Comme chaque année, une cérémonie de souvenir s’est déroulée devant le siège de la Radio tchèque, rue Vinohradska, dans le IIe arrondissement de Prague, pour commémorer les victimes des événements de mai 1945. En effet, quelque 173 personnes sont mortes lors de la « bataille de la radio », après que les rédacteurs ont décidé de diffuser uniquement en langue tchèque et non plus en allemand.

« Le mot est une arme » a déclaré à cette occasion le président du Sénat tchèque, Miloš Vystrčil, en évoquant la guerre en Ukraine, les discours du président ukrainien Volodymyr Zelensky, ou encore la désinformation liée à ce conflit. L’ambassadeur slovaque en République tchèque, les représentants de la Chambre des députés, de la Radio tchèque et de l’Union tchèque des combattants pour la liberté ont également déposé des gerbes devant le bâtiment de la Radio.

D’autres cérémonies de commémoration de la Libération se déroulent, ces jours-ci, un peu partout dans le pays, en souvenir du soulèvement du peuple tchèque contre le nazisme. Plus de 100 000 personnes dans 300 communes tchèques y ont participé entre le 5 et le 9 mai 1945.

La Chambre des députés a approuvé, mercredi, la suppression de l’état d’alerte pandémique, en vigueur depuis le 27 février 2021. De ce fait, toutes les mesures sanitaires introduites en lien avec la pandémie de Covid-19 et appliquées au niveau national sont également annulées. Il s’agit notamment du port du masque qui n’est plus obligatoire, à compter de ce jeudi, dans les établissements de santé et de services sociaux. Par ailleurs, les tests PCR ne sont désormais plus gratuits, à l’exception de ceux prescrits par le médecin.

Mercredi, 1 211 nouveaux cas de Covid-19 ont été dépistés en République tchèque, soit le chiffre le plus bas enregistré depuis le 8 octobre dernier. Quelque 500 personnes sont hospitalisées en raison du Covid-19. Le taux d’incidence est actuellement le plus élevé à Prague.

Ce jeudi débutent à Plzeň, en Bohême de l’Ouest, les Fêtes de la liberté qui commémorent le 77e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et la libération de la ville par l’Armée américaine.

Les festivités, auxquelles assistent chaque année des dizaines de milliers de personnes, proposent jusqu’au 8 mai, des projections de films, un concert, des expositions de la technique militaire, un défilé dans les rues du centre-ville du traditionnel Convoi de la liberté, ainsi que des rencontres avec les anciens combattants américains et belges qui avaient participé à la libération de la ville en mai 1945.

Pour plus de détails : www.slavnostisvobody.cz.

Le ministre de la Justice Pavel Blažek (ODS) a déclaré à la Télévision tchèque que le bureau du procureur général de Prague enquêtait sur le premier cas d’un possible crime de guerre en Ukraine. Il a rappelé qu’en République tchèque, un Russe, Alexandr Franchetti, était accusé d’avoir participé à un groupe criminel organisé en relation avec l’annexion de la Crimée par la Russie. Pour ce qui est des crimes liés au conflit actuel, Pavel Blažek a déclaré qu’il était trop tôt pour que des poursuites soient engagées, mais que « les preuves étaient en train d’être rassemblées ».

Pavel Blažek souhaite discuter d’une procédure européenne commune pour poursuivre les criminels de guerre directement à La Haye, où il se rendra d’ici deux semaines. Le chef du ministère de la Justice s’attend également à ce que les crimes de guerre russes en Ukraine soient l’un des sujets de la présidence tchèque de l’UE.