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Le chef d’Etat-major de l'armée tchèque a estimé que la République tchèque ne pouvait pas se comporter comme si la crise en Ukraine ne la concernait pas. Aleš Opata a fait cette déclaration lors d'une réunion des hauts gradés de l’armée ce mardi, précisant que les événements en Ukraine indiquaient que le monde ne serait pas un endroit sûr dans la période à venir.

Le chef d’Etat-major a déclaré que la situation montrait que la République tchèque avait besoin de l'OTAN, et qui regrettait que le pays n'ait pas acheté de véhicules blindés de combat à chenilles.

Selon la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, aucune évacuation du personnel des représentations diplomatiques tchèques en Ukraine n’est à l’ordre du jour. L'ambassade tchèque à Kiev continue d'employer 22 personnes après le départ récent de six personnes.

Le consulat général tchèque à Lviv, près de la frontière polonaise, compte actuellement 36 personnes, selon la porte-parole Lenka Do, et la représentation tchèque y a même été renforcée : trois nouveaux employés de l'ambassade de Kiev y ont été transférés, et un employé a rejoint la représentation tchèque à Lviv depuis Prague.

L’Etat restera propriétaire du Jardin floral de Kroměříž. La Cour constitutionnelle a rejeté la plainte de l'archevêché d'Olomouc dans le litige concernant ce jardin d’agrément, de style baroque, datant du XVIIe siècle, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, tout comme le château archiépiscopal et son jardin contigu.

La plus haute juridiction tchèque a rejeté l'argument de l’archevêché d’Olomouc selon lequel le jardin d’agrément forme un ensemble cohérent avec le château. L’Eglise a récupéré ce dernier, ainsi que son jardin contigu, en 2015, dans le cadre des restitutions des biens spoliés aux Eglises par le régime communiste. A l’instar d’autres instances judiciaires précédemment, la Cour a estimé que Jardin floral de Kroměříž pouvait toutefois être pris comme un élément indépendant.

Réagissant à la reconnaissance par Moscou des territoires séparatistes dans l’est de l’Ukraine, ce lundi soir, le Premier ministre tchèque Petr Fiala (ODS) a affirmé via Twitter le soutien de la République tchèque à « une Ukraine libre et indépendante ». « Nous nous souvenons bien par notre propre histoire que de telles mesures contre des États voisins souverains ne conduisent jamais à la paix, » en référence, notamment, à l'invasion soviétique d'août 1968 en Tchécoslovaquie. « De la part de la Russie, il s'agit là d'une violation du droit international et un acte d'agression contre un État voisin souverain. Nous soutenons une réponse unie de l'UE et de nos partenaires, » a-t-il encore ajouté.

De son côté, le ministère tchèque des Affaire étrangères a fait savoir que la Tchéquie « [condamnait] fermement la décision de la Fédération de Russie de reconnaître les deux territoires contrôlés par la Russie dans l'est de l'Ukraine. » « Cette étape est une grave violation du droit international, de l'intégrité territoriale de l'Ukraine et des accords de Minsk, » précise le communiqué.

La ministre de la Défense Jana Černochová (ODS) a qualifié cette reconnaissance par la Russie des républiques séparatistes de tentative de « restaurer l'Union soviétique aux dépens de pays libres et souverains. » « Le monde civilisé ne doit jamais tolérer cela. Il n'y a pas que l'Ukraine sur l'échiquier de Poutine, nous y sommes aussi », a-t-elle déclaré via son compte Twitter lundi soir.

La présidente de la Chambre des députés, Markéta Pekarová Adamová, a estimé pour sa part que si la République tchèque n'était pas membre de l'OTAN, elle serait menacée de la même manière que l'Ukraine.

Le président tchèque Miloš Zeman s’est exprimé ce mardi matin via un Tweet de son porte-parole, « [constatant] que l'entrée des troupes russes sur le territoire de la République populaire séparatiste de Donetsk et Lougansk  [augmentait] le risque de conflit militaire et [réduisait] les chances d'une solution diplomatique ».