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Le président tchèque devrait officiellement nommer Petr Fiala au poste de Premier ministre le 26 novembre prochain. Cette nomination devrait se dérouler dans la résidence présidentielle de Lany, a fait savoir le porte-parole du chef de l’Etat alors même que Miloš Zeman est toujours hospitalisé depuis le 10 octobre dernier et qu’aucune date de sortie d’hôpital n’a été évoquée.

Petr Fiala a présenté ce mercredi au président tchèque hospitalisé la composition de son futur gouvernement. Selon le futur Premier ministre, Miloš Zeman a exprimé des réserves concernant un des candidats à la tête d'un des ministères du futur gouvernement, sans que son nom ne soit précisé à la presse.

Parmi les postes-clés répartis entre les cinq partis de la future coalition, le ministère de l’Intérieur devrait revenir à Vít Rakušan (STAN), le ministère de la Santé à Vlastimil Válek (Top 09), le ministère des Finances à Zbyněk Staňura (ODS), le ministère des Affaires étrangères à Jan Lipavský (Pirates), le ministère du Travail et des Affaires sociales à Marian Jurečka (KDU-CSL).

Le Premier ministre sortant Andrej Babiš (ANO) a annoncé la mise en place du « modèle bavarois » en Tchéquie à compter du 22 novembre, dans le but d’endiguer la flambée des cas de contaminations au Covid-19. A partir de lundi les services et les rassemblements seront interdits à tous ceux qui n'ont pas été vaccinés ou eu récemment la maladie. Le gouvernement se réunira jeudi matin pour approuver les nouvelles mesures.

« Les autotests sont totalement supprimés et les tests antigéniques ne seront acceptés que dans les établissements de santé et les services sociaux. (…) Il est important que tous les hôpitaux accélèrent la vaccination », a déclaré Andrej Babiš à la Télévision tchèque.

Le futur Premier ministre Petr Fiala (ODS) a critiqué le fait que la décision ait été prise sans consultation avec le groupe de travail AntiCovid de la future coalition gouvernementale. Une réunion devrait toutefois avoir lieu entre celui-ci et le ministre de la Santé sortant jeudi matin.

Traditionnellement, les politiques aussi commémorent le 17 novembre. Le Premier ministre sortant Andrej Babiš (ANO) s’est rendu tôt ce matin, avant le lever du jour, sur l'avenue nationale (Národní třída) à Prague, lieu des manifestations de 1989 et où se trouve un mémorial. Accompagné du ministre des Transports et de la ministre des Finances, Andrej Babiš a justifié ce déplacement aux aurores en déclarant qu'il avait reçu un avertissement selon lequel des personnes voulaient lui jeter des œufs.

L’ancien président Václav Klaus, très critique des mesures sanitaires anti-Covid, s’est aussi exprimé publiquement ce mercredi matin, faisant un parallèle entre la période actuelle, marquée par la pandémie et l’époque précédant 1989.

Un représentant de la chancellerie présidentielle a également déposé une gerbe au mémorial des événements de 1989, sous les cris désapprobateurs des personnes présentes.

Des représentants du Parti pirate et des Maires et Indépendants, en revanche, ont été applaudis. Le chef de file de ce dernier parti a rappelé que c’était la toute première fois depuis 1989 que cette commémoration se déroulait sans aucuns députés communistes au Parlement.

Sur la place de la Vieille-Ville, après un rassemblement en début d'après-midi organisé par le collectif Un million de moments pour la démocratie, de nombreuses personnes ont manifesté contre les mesures sanitaires en vigueur dans le pays.

Mardi, la République tchèque a enregistré un nombre record de contaminations au Covid-19 en une journée depuis le début de l'épidémie en mars 2020. Ce nombre s’élevait à 22 479, soit environ deux fois plus que mardi la semaine dernière, selon les dernières données du ministère de la Santé.

Le nombre de personnes hospitalisées pour cause de Covid-19 augmente également, mais de manière moins significative. La semaine dernière, le nombre d'hospitalisations a augmenté d'environ un quart pour atteindre 4 425. Lundi, il y avait plus de 4 500 hospitalisations, le plus grand nombre depuis la mi-avril 2021.