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Le Premier ministre démissionnaire Andrej Babiš a admis qu'il envisageait la possibilité de se présenter à l'élection présidentielle prévue en 2023. En réponse à une question sur Facebook, le chef du gouvernement sortant a déclaré que sa décision serait liée à un soutien suffisant du public, par le biais de pétitions.

A. Babiš, donné pour l'instant favori par les bookmakers locaux, a mentionné plus tôt cette semaine que le président Miloš Zeman - qui achève son deuxième et dernier mandat - aimerait le voir poser sa candidature au poste présidentiel.

En vertu de la loi tchèque, cela nécessiterait la collecte de signatures de 50 000 citoyens ou le soutien de 20 députés ou de 10 sénateurs. Le parti ANO de M. Babiš compte 72 députés à la Chambre basse.

Nouveau record de cas Covid-19 positifs dépistés en un jour en Tchéquie : 22936 pour la journée de vendredi, soit environ 500 de plus que le précédent maximum atteint mardi. Le gouvernement sortant a décidé de renforcer certaines mesures à partir de lundi, tandis que la Bavière et l'Autriche voisines ont déjà recours à des formes diverses de confinement de la population.

Selon les données du ministère tchèque de la Santé, le nombre total de décès liés au virus dans le pays dépasse désormais 32 000.

Pour la première fois depuis 2012, les pays de l’Union européenne ont accordé un nombre moindre de permis de séjour aux citoyens de pays tiers que les années précédentes. En effet, d’après des données Eurostat, ils sont 2,2 millions de demandeurs à avoir obtenu leur permis de séjour en 2020, contre près de 3 millions en 2019.

Cette diminution est enregistrée dans tous les pays de l’Union européenne, à l’exception de la Lituanie. En République tchèque, alors que 117 000 personnes avaient obtenu un permis de séjour en 2019, elles n’ont été qu’un peu plus de 54 000 en 2020. Dans plus de 50 % des cas, il s’agit de permis accordés pour raison professionnelle ; un peu moins de 25 % des permis ont été accordés pour raison familiale et presque 14 % d’entre eux pour les études. En République tchèque toujours, les Ukrainiens sont les plus nombreux à avoir obtenu un permis de séjour, suivi des Russes et des Vietnamiens.

En raison de la pandémie, les ambassades ont vu leur activité consulaire limitée, voire interrompue, ce qui explique en grande partie la diminution du nombre de permis accordés. Les restrictions en termes de déplacement sont également à prendre en compte. Il s’agirait cependant d’une baisse « temporaire » qui a surtout été constaté sur la période de mars à juin 2020.

Les secteurs de la restauration et du tourisme redoutent la mise en application de la nouvelle règle qui n’acceptera plus, à compter du 22 novembre, les tests négatifs, quels qu’ils soient, comme preuve de « non-infectiosité » pour permettre l’accès aux établissements d’hôtellerie ou de restauration.

Les restaurateurs ont en effet déjà déjà constaté – avec la mise en place des contrôles de non-infectiosité au 1er novembre – une baisse importante de la fréquentation et, par conséquent, une chute de leur chiffre d’affaires de 20 %, d’après la société Storyous.

Quant à l’Union tchèque du tourisme (ČUCR), elle estime que le tourisme en période d’avant les fêtes de fin d’année va perdre 2,9 millions de visiteurs tchèques en raison des nouvelles restrictions. Pourtant, ce sont les touristes du pays qui ont largement contribué à faire revivre le secteur : d’après l’agence Czech Tourism, au troisième trimestre 2021, les Tchèques étaient cinq fois plus nombreux que les étrangers dans les hôtels et autres lieux d’hébergement touristique. Sans eux, il faut s’attendre à des faillites et à des licenciements, craint l’Union tchèque du tourisme, qui réclame des dédommagements.