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Le pass sanitaire, pensé pour permettre un retour à la normale dans la circulation des personnes au sein de l’Union européenne, est au programme des discussions des députés ce mercredi au Parlement.

La question de savoir si le principe du pass sanitaire doit être inscrit dans la loi suscite la controverse parmi les parlementaires. Certains députés estiment que cela n’est pas nécessaire puisque leur mise en place sera réalisée en vertu d’un règlement européen ce que rejette le ministère de la Santé.

Le parti d’extrême-droite SPD, dans l’opposition, a déjà fait savoir qu’il voterait contre l’amendement, estimant que le pass sanitaire discriminait les personnes qui ne souhaitent pas se faire vacciner ou tester.

En marge de ce débat parlementaire, plusieurs centaines de personnes manifestent à Prague, non loin de la Chambre des députés, contre le pass sanitaire qui vient d’être approuvé par le Parlement européen et contre les mesures sanitaires anti-Covid.

C’est ce mercredi soir que les eurodéputés doivent se prononcer sur une résolution dénonçant le conflit d’intérêts du Premier ministre tchèque Andrej Babiš (ANO). La plupart des politiques ont déjà laissé entendre qu’ils soutiendraient cette résolution appelant les autorités tchèques et la Commission européenne à agir. Les eurodéputés doivent également débattre d’une nouvelle réglementation qui conditionnerait l’obtention de fonds européens à la bonne gestion de cas de corruption ou de situations de conflits d’intérêts par les Etats.

La résolution sur laquelle les eurodéputés s’exprimeront fait écho à la publication en avril dernier du rapport d’audit de la CE établissant formellement la situation de conflits d’intérêts du chef du gouvernement tchèque. Selon ce rapport, ce dernier contrôle toujours le groupe agroalimentaire Agrofert qu’il a fondé, en dépit du transfert de son capital dans des fonds fiduciaires.

Andrej Babiš s’est toujours défendu de toute malversation et estime avoir agi en accord avec la législation tchèque sur les conflits d’intérêts.

Le président Miloš Zeman a reçu mardi Svetlana Tikhanovskaïa et a exprimé son soutien envers l’opposition biélorusse, « souhaitant la victoire (de celle-ci) dans la lutte contre le dernier dictateur d'Europe », comme exprimé via le compte Twitter de son porte-parole Jiří Ovčáček.

La leader de l’opposition biélorusse est à Prague depuis dimanche à l’invitation du Sénat tchèque. Elle a également rencontré mardi le Premier ministre Andrej Babiš (ANO), avec lequel ont été évoqués des thèmes comme la situation politique actuelle en Biélorussie, les possibilités d’aide à l’opposition ou la question du jeune journaliste Roman Protassevitch, arrêté après le détournement d’un avion Ryanair par Minsk. Elle a également discuté avec les présidents du Parti pirate Ivan Bartoš et du parti des Maires et indépendants (STAN) Vít Rakušan.

Mardi soir, elle a assisté à un concert de soutien à l’opposition biélorusse organisé sur la presqu’île de Kampa.

Les ressortissants étrangers qui résident en Tchéquie mais ont une assurance médicale privée ne sont toujours pas éligibles à la vaccination contre le Covid-19. Le ministère de la Santé avait envisagé de les inclure dans le système d'enregistrement cette semaine mais ce n'est toujours pas le cas. Plusieurs milliers de personnes sont dans ce cas, notamment des expatriés dont l'employeur a contracté pour eux une assurance avec une caisse privée.

Le maire de Prague avait appelé fin mai le gouvernement tchèque à prendre des dispositions nécessaires pour régler ce problème - la majeure partie des personnes concernées résidant dans la capitale.

Les ressortissants étrangers avec assurance médicale publique de type VZP ont pu se faire vacciner mais devront attendre encore quelques jours avant de pouvoir télécharger facilement leur certificat de vaccin ou de test sur le site https://ocko.uzis.cz/?fbclid=IwAR3jCkSmpW0KD0kYuuqyaYPXiS7mRCUVRvSboB3am...