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A six mois des élections législatives, le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Jan Hamáček a été reconduit vendredi à la tête du parti social-démocrate (ČSSD). Le congrès du parti se déroule ce week-end en ligne en raison de la crise sanitaire. Jan Hamáček a défendu son poste avec 140 voix sur 270 face au ministre des Affaires étrangères Tomáš Petříček et la députée Kateřina Valachová.

Le parti de Jan Hamáček fait partie de la coalition gouvernementale formée avec le parti ANO du Premier ministre Andrej Babiš. Le vice-Premier ministre dirige le parti social-démocrate depuis février 2018, un parti qui n’a pas réussi à inverser la tendance décroissante dans les urnes ces dernières années. En 2018, le ČSSD a perdu la moitié de ses mandats lors des élections municipales, de même que toute représentation au Parlement européen un an plus tard. L’an dernier, il n’a pas réussi à défendre dix mandats au Sénat et a perdu une grande partie de ceux qu’il avait dans les conseils régionaux.

Le nombre de vaccinations a atteint jeudi 58 928, le nombre le plus élevé jusqu'ici selon les données du ministère de la Santé. Néanmoins, il reste en dessous de l'objectif de 100 000 fixé par le Premier ministre Andrej Babiš pour début avril. Jusqu'à présent, 1 971 079 personnes ont reçu le vaccin, dont 663 000 ont reçu les deux injections.

Un nouveau centre de vaccination doit ouvrir le 3 mai dans le stade couvert 02 Arena de Prague.

Jeudi, 5245 personnes ont également été testées positives au COVID-19, le plus faible nombre de nouvelles infections enregistrées dans le pays depuis la mi-décembre.

L’Institut de la mémoire de la nation slovaque a remis la fiche d’agent du Premier ministre tchèque Andrej Babiš au tribunal slovaque comme preuve  visant à déterminer si M. Babiš était effectivement un informateur du service de sécurité communiste de l’État, la StB. Une information rapportée vendredi par le site d’information Seznam Zprávy. La fiche a été découverte l'année dernière, contient le nom de code de l’agent « Bureš » et les noms de ses supérieurs.

Le Premier ministre tchèque a de nouveau nié avoir collaboré activement avec la police secrète communiste, affirmant que la StB avait obtenu de telles informations à son insu. Son avocat n'a pas encore fait de déclaration.

L’affaire traîne depuis des années dans la Slovaquie natale de M. Babiš.

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), saisie par des parents d'enfants refusés par des écoles maternelles faute d'avoir été vaccinés en République tchèque, a estimé jeudi 8 avril que la vaccination obligatoire contre neuf maladies (diphtérie, tétanos, poliomyélite...)  était « nécessaire dans une société démocratique », dans un arrêt de sa formation suprême, la Grande chambre.

Cet arrêt rendu jeudi a été d'autant plus remarqué qu'il intervient dans le contexte pandémique actuel. Selon la CEDH, la vaccination obligatoire ne constitue pas une violation des dispositions de la Convention européenne des droits de l'Homme sur le « droit au respect de la vie privée ». « La politique de vaccination poursuit les objectifs légitimes de protection de la santé ainsi que des droits d'autrui, en ce qu'elle protège à la fois ceux qui reçoivent les vaccins en question et ceux qui ne peuvent pas se faire vacciner pour des raisons médicales », souligne-t-elle.