Infos

Nouveau changement ce mercredi à la tête du ministère tchèque de la Santé : Petr Arenberger remplace Jan Blatný, critiqué récemment par le président de la République pour avoir notamment refusé de donner son aval au vaccin russe Spoutnik V sans validation par l'agence européenne EMA.

Lors de la nomination du nouveau ministre mercredi, Miloš Zeman a indiqué qu'il avait obtenu des réponses positives à ses demandes de vaccins en Israël, en Russie et en Chine tout en faisant porter au ministre sortant "la responsabilité des morts à cause du manque de vaccins et de la vaccination trop lente".

Petr Arenberger, 62 ans, est médecin de formation et dirigeait jusqu'ici le CHU de Prague-Vinohrady. Il s'agit du quatrième ministre de la Santé nommé depuis le début de l'épidémie en Tchéquie en mars 2020.

Kateřina Baťhová, coordinatrice nationale de la vaccination contre le Covid-19, a quant à elle annoncé sa démission mercredi à la suite du limogeage du ministre Blatný.

Le gouvernement tchèque a annoncé hier que certaines classes seraient rouvertes lundi 12 avril. Il s'agit d'abord des grandes sections de l'école maternelle, les petites et moyennes sections n'étant pas encore concernées.

Les élèves des classes de primaire pourront également retourner à l'école, en tout cas une semaine sur deux. Ce retour sur les bancs est conditionné par l'obligation d'autotests covid antigéniques deux fois par semaine pour enfants et enseignants.

Les écoles du district de la ville de Zlín pourraient quant à elles rester fermer à cause de la situation sanitaire sur place.

Ce mardi, les sapeurs-pompiers ont commencé à distribuer les tests antigéniques dans les établissements scolaires tchèques. Au total 4 million de tests destinés aux élèves et aux personnels de l’Education nationale seront ainsi déployés. Il s’agit de tests chinois Lepu, déjà utilisés dans les écoles en Autriche, ainsi que de tests fabriqués par une autre société chinoise, Singclean.

Les enfants en âge préscolaire et les élèves du premier degré de l’enseignement primaire (équivalent de la classe préparatoire au CM2) devraient pouvoir reprendre le chemin de l’école à compter du 12 avril.

Après le pic atteint en janvier dernier, la République tchèque a de nouveau connu une mortalité particulièrement élevée en février, avec précisément 13 500 décès. Ce chiffre représente une augmentation d’environ 36% comparée à la mortalité moyenne enregistrée pour un mois de février entre 2015 et 2019. Il s’agit toutefois de 2 500 décès de moins qu’en janvier 2021, selon les données publiées ce mardi par l’Office tchèque des statistiques qui n’a cependant pas précisé les causes des décès.

C’est la région de Karlovy Vary qui a connu, en février, le taux de mortalité le plus élevé de toute la République tchèque.

D’après la statistique publiée par le ministère tchèque de la Santé, plus de 4 000 personnes sont mortes du Covid-19 dans le pays au cours du mois de février.