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C’est sans leurs épouses et leurs enfants que le président de la République, Miloš Zeman, et le Premier ministre, Andrej Babiš, se renconteront, ce dimanche 3 janvier, pour le traditionnel déjeuner du Nouvel An. Les deux hommes se sont entendus sur ce point après avoir été la cible de critiques en raison des mesures de restriction du gouvernement, qui empêchent actuellement les rassemblements de plus de deux personnes dans l’espace public. L’annonce a été faite par Andrej Babiš, lundi.

Plus tôt dans la journée, le chef du gouvernement avait pourtant d’abord estimé que l’organisation de ce déjeuner ne constituait pas une transgression des restrictions, car il s’agissait selon lui d’une visite dans un cadre privé. Face aux critiques que sa position a suscitées, notamment dans les rangs de l’opposition, Andrej Babiš a finalement cédé. « Nous avons convenu avec monsieur le président que nous nous retrouverons avec nos familles quand la situation sera meilleure », a-t-il expliqué.

Un cercueil symbolisant la fermeture des stations de sports d’hiver et des différents services dans les massifs montagneux du pays a circulé, dimanche, dans plusieurs communes du massif des Krkonoše (Monts des Géants), dans le nord-est du pays. Les participants ont ainsi manifesté leur opposition aux mesures appliquées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus.

La manifestation était intitulée « Un cercueil pour les Krkonoše » a démarré à Harrachov et s’est poursuivie dans les principales stations du massif, traditionnellement le plus fréquenté par les skieurs tchèques. Plusieurs centaines de personnes opposées aux mesures ont planté un clou dans le cercueil et signé la pétition intitulée « Pour un monde normal – Ouvrons la Tchéquie ». Les organisateurs entendent remettre le cercueil au gouvernement.

Depuis dimanche et moins jusqu’au 10 janvier, l’ouverture des remontées mécaniques est interdite en République tchèque. De même, hôtels et restaurants doivent rester fermés.

Dimanche, le Premier ministre, Andrej Babiš, a indiqué que le gouvernement ne nommera pas de chargé du pilotage de la stratégie vaccinale nationale anti-Covid, contrairement à ce qu’il avait annoncé la semaine dernière. Andrej Babiš avait alors déclaré qu’il se chargerait lui-même de gérer les affaires.

Finalement, l’ensemble de cette opération d’envergure dépendra du ministère de la Santé. Le Premier ministre a néanmoins précisé qu’il assumera la responsabilité du bon déroulement ou non de la campagne.

Pour le deuxième jour consécutif, l’indice de risque épidémiologique, sur la base duquel le gouvernement tchèque évalue l’évolution de la situation sanitaire dans le pays, s’est maintenu à 71 points ce lundi. Cet indice équivaut au quatrième niveau d’alerte le plus élevé, sur une échelle allant de 1 à 5.

Seule la région de Moravie-Silésie, dans l’est du pays, présente un indice équivalant toujours au cinquième niveau d’alerte, selon les données disponibles sur le site du ministère de la Santé. A Prague, l’indice s’élève à 61, soit le niveau le plus faible parmi les quatorze régions tchèques.

Alors qu’un peu plus de 3 700 nouveaux cas de contamination au Covid-19 ont été détectés et que le taux de positivité des tests de dépistage effectués a encore augmenté à 38,7%, la journée de dimanche a été marquée par le lancement de la campagne de vaccination dans les hôpitaux.