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A compter de ce vendredi, la Tchéquie passe au niveau d'alerte épidémiologique 4 ce qui entraîne un certain nombre de restrictions. Deux semaines seulement après avoir été assouplies, les règles sanitaires en vigueur sont donc renforcées, avec le rétablissement du couvre-feu de 23h à 5h du matin. Une exception à ce couvre-feu est prévue pour la messe de minuit le 24 décembre. Les rassemblements de plus de six personnes sont à nouveau interdits, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur. La consommation d'alcool est également interdite sur la voie publique.

Les salles de sport et de fitness de même que les piscines ont à nouveau fermé leurs portes, tandis que les stations de ski entament certes leur saison, mais avec de nombreuses restrictions également : il est notamment impossible de bénéficier d'un hébergement sur place.

Contrairement à ce qui était en vigueur il y a plus de deux semaines, la plupart des commerces peuvent rester ouverts et pas seulement les magasins d'alimentation. Restaurants et cafés sont désormais fermés, mais peuvent proposer de la vente à emporter jusqu'à 23h. Tous les hôtels et pensions sont également fermés, une exception ayant été accordée pour les personnes en déplacement professionnel.

Musées, galeries, châteaux et bibliothèques sont désormais inaccessibles au public, le ministère de la Culture ayant accordé une exception à deux grandes expositions en vertu de leur caractère exceptionnel.

Les vacances de Noël qui devaient commencer mardi prochain ont été rallongées : ce vendredi est le dernier jour de classe pour tous les élèves de République tchèque.

Le Sénat a appelé le gouvernement, ce jeudi, à ne pas inviter les sociétés chinoises et russes à participer à l’appel d’offres qui sera lancé pour l’achèvement de la centrale nucléaire de Dukovany (Moravie). Selon la Chambre haute du Parlement, ces deux pays constituent une menace pour la sécurité nationale.

« Leur simple participation à l’appel d’offres peut être qualifiée comme un facteur à risque conformément aux documents stratégiques de l’Etat », estime le Sénat. « Il serait malvenu que des sociétés d’Etats qui considèrent les pays membres de l’OTAN comme des ennemis ou dont certains représentants figurent sur la liste des sanctions de l’Union européenne, participent au à un projet stratégique tel que la construction d’un réacteur nucléaire. »

Un nouveau site Internet appelé Infomore.cz dont le but est de limiter la diffusion de désinformations relatives aux épidémies, et plus particulièrement à celle du coronavirus, a été lancé en République tchèque. Il est le fruit d’une coopération de la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles, de la Faculté de médecine de l’Université Masaryk à Brno et de la société Newton Media.

La mise en œuvre de ce projet doit permettre de mettre à nu le mauvais traitement journalistique de certaines données, l’usage d’exemples et de comparaisons inadaptés ou encore une connaissance insuffisante de la terminologie médicale. « Nous entendons consacrer les prochains mois à l’analyse de la couverture médiatique de la pandémie, de montrer les bons et les mauvais exemples de traitement d’une information »,  a expliqué un des responsables, le journaliste de la Télévision tchèque Václav Moravec.

Le nombre de décès en lien avec le Covid-19 en République tchèque a dépassé la barre des 10 000, mercredi, parmi lesquels un peu plus de 1 500 en décembre, tandis que celui des personnes contaminées depuis le début de l’épidémie en mars dernier a dépassé celle des 600 000. Le ministère de la Santé a fait savoir que 8 235 nouveaux cas de contamination ont été détectés mercredi, un chiffre qui, une nouvelle fois, confirme la tendance à la hausse observée durant ces deux dernières semaines.

Le taux de reproduction du virus continue de se situer autour de 1,20 et l’indice de risque épidémiologique est resté identique à une valeur de 71 sur une échelle allant jusqu’à 100. Mercredi, qui était la première journée de la campagne nationale de dépistage, près de 15 500 personnes ont passé un test antigénique, gratuit et pas obligatoire, et un peu plus de 16 000 personnes en ont fait la demande pour ce jeudi.