Jacques Simonet, secrétaire d'Etat belge aux Affaires européennes à Prague : « Notre volonté est d'amplifier nos contacts avec la Tchéquie. »

Le secrétaire d'Etat belge aux Affaires européennes, Jacques Simonet, était en visite d'une journée, mardi, à Prague. A cette occasion, il a notamment rencontré le vice-ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Kohout, pour lui faire part de la position de la Belgique sur les questions d'intégration européenne. Peu avant son retour vers Bruxelles, dans la résidence de l'ambassadeur de Belgique, Jacques Simonet a accepté de répondre à Guillaume Narguet. Sa première question a porté sur les échanges et les relations entre la Belgique et la République tchèque :

Jacques Simonet, secrétaire d'Etat belge aux Affaires européennes à Prague : « Notre volonté est d'amplifier nos contacts avec la Tchéquie. »

« Je pense qu'au niveau économique, les investisseurs belges ont toujours été très bien accueillis en Tchéquie. Nous avons d'ailleurs des investisseurs importants dans les secteurs brassicole, bancaire et de la construction qui sont aujourd'hui déjà très actifs. La volonté qui est la nôtre est de pouvoir développer, amplifier ces contacts. Vous parliez des étudiants, et bien évidemment, demain, dans le cadre des programmes européens auxquels la Tchéquie participera, si j'ose dire, à part entière, je pense qu'on va pouvoir engager des coopérations, notamment au niveau de nos universités, et ce même si chez nous, c'est une matière qui est communautarisée. C'est l'un des débats que nous aurons avec les communautés francophone et flamande en Belgique, mais je pense qu'il faut poursuivre cette relation amicale entre nos deux nations. »

-Les étudiants tchèques font partie de ceux qui s'inquiètent de la liberté de mouvement dont ils pourront disposer pour travailler dans la future Union européenne.

« Oui. Vous savez qu'il y a un accord qui a été convenu mentionnant que la Belgique souhaite compacter au maximum les délais dans lesquels on va assurer cette plus grande liberté de circulation, et donc, je le répète, on va essayer de s'en tenir au délai minimal de deux ans pour l'organisation de cette libre circulation. On fera l'évaluation après la période initialement convenue dans l'accord général. »

-Vous savez qu'il y a une communauté rom importante en République tchèque, la Belgique a eu certains problèmes...

(Il coupe) « Qu'est-ce que vous entendez par certains problèmes ? Personnellement, je ne suis pas de ceux qui sont inquiets du fait qu'il y ait de grands mouvements migratoires de populations en provenance des pays adhérents vers les « pays de l'ancienne Europe ». Je pense que de ce côté-là, il n'y a pas de craintes à avoir, et là, c'est plutôt à nous de rassurer nos propres opinions publiques qui, c'est vrai, pressentent parfois que l'élargissement va signifier des flux migratoires vers des pays comme la Belgique, la France, ou les Pays-Bas, ce que personnellement, je ne crois pas. Je le répète, le développement économique de la Tchéquie et ses perspectives de croissance économique sont tels qu'il n'y a pas de raisons d'avoir ce type de flux migratoires. »

-La bière est un produit qui représente bien les deux pays, tant la Belgique que la République tchèque, avez-vous eu l'occasion de goûter la bière locale ?

-Oui. Quand je suis allé au minstère des Affaires étrangères, j'ai insisté pour recevoir une bière en apéritif. Elle est un peu plus amère que celle qui est brassée chez nous, mais elle est délicieuse. »