La coalition gouvernementale tente de se resouder

Rentré de sa visite officielle en France, le Premier ministre, Stanislav Gross, a décidé de durcir sa position, face aux déclarations du chef de l'un des partis de la coalition gouvernementale, le chrétien-démocrate Miroslav Kalousek. Ce dernier demandait au Premier ministre, en liaison avec les doutes qui planent sur ses biens et ceux de son épouse, de fournir des explications plausibles.

Stanislav Gross, photo: CTK

D'après Kalousek, ces doutes terniraient l'image de la Tchéquie et seraient un obstacle à la capacité d'action du gouvernement. Jeudi, le Premier ministre est passé à l'offensive. Concernant ses biens, il a assuré qu'il allait remédier à cette situation. Aux ministres chrétiens-démocrates, il a demandé de confirmer que le gouvernement dont ils sont membres dispose d'une capacité d'action suffisante pour continuer à accomplir son programme. Le chef du troisième parti de la coalition, l'Union de la liberté-Union démocratique, Pavel Nemec, l'a assuré de sa loyauté, jeudi encore. Stanislav Gross a expliqué pourquoi il voulait s'assurer de la loyauté des ministres chrétiens-démocrates :

« Il est tout à fait logique que le chef du gouvernement demande aux membres du gouvernement, qui représentent le parti dont le président a fait de graves déclarations, s'ils sont d'accord avec celles-ci. En effet, je suis persuadé que le gouvernement doit travailler en équipe, et si des membres de cette équipe pensent que le chef du gouvernement doit être changé, alors que la social-démocratie n'est pas de cette opinion, je ne sais comment ces membres pourraient continuer à faire partie du gouvernement ».