La présidente de la Chambre des députés tchèque demande un tribunal spécial pour les crimes d’agression russes
La présidente de la Chambre des députés tchèque a appelé à la création d’un tribunal pénal international ad hoc pour les crimes de l’agression russe en Ukraine. Ce jeudi, lors d’une séance publique de la Chambre basse du Parlement sur les crimes de guerre et les violations des droits de l’homme en Ukraine, Markéta Pekarová Adamová s’est dit convaincue que comme la République tchèque, et après les trois États baltes le week-end dernier, d’autres pays européens civilisés appuieront cette requête.
« La cartographie et les informations sur les crimes de guerre sont essentielles car, tôt ou tard, leurs auteurs devront être punis », a-t-elle notamment déclaré. Trois défenseuses ukrainiennes des droits de l’homme se sont également exprimées durant la séance.
Pour l’heure, l’Union européenne n'a pas encore adopté de position commune sur la possibilité de créer une juridiction spéciale pour juger les responsables russes de la guerre, comme le demande le gouvernement ukrainien. Si la Cour pénale internationale, l’Ukraine et d’autres États, parmi lesquels notamment la Slovaquie et la Pologne, mènent des enquêtes pour crimes de guerre, génocide et crimes contre l’humanité, il n’existe en revanche aucune cour ou tribunal international pour juger le crime d’agression, comme l’ont souligné les ministres des affaires étrangères de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie dans une déclaration commune.