L'aide de la Tchéquie à l'Irak n'est pas militaire seulement
Pour les policiers de l'Armée tchèque, qui sont en mission en Irak, c'est la relève. Pourtant, l'aide tchèque à ce pays ne se limite pas, seulement, au domaine militaire.
L'aide de la République tchèque à l'Irak, après la guerre, se poursuit. Elle n'est militaire qu'à première vue. Quatre-vingts membres de la Police militaire de l'Armée tchèque seront en mission en Irak, jusqu'à la fin du mois de février prochain. Lors d'une cérémonie, à Prague, le ministre de la Défense, Karel Kühnl, leur a déclaré, avant leur départ : « Vous partez en mission dans un pays où la communauté internationale est contrainte de prouver que la vérité est du côté de la liberté » Les « MP » tchèques du 5e contingent de l'Armée tchèque partent pour l'Irak en deux vagues : la première, ce lundi, la seconde, une semaine plus tard. Ils relèvent, ainsi, leurs collègues du 4e contingent qui passeront donc les fêtes de fin d'année chez eux, après plusieurs mois passés dans un pays où le danger est présent à chaque pas, à chaque coin de rue. La mission des quatre-vingts policiers militaires tchèques ? Non seulement continuer dans la formation de la police irakienne, mais surtout veiller au déroulement démocratique des élections législatives irakiennes, au mois de janvier. Pour l'instant, leur mission devrait se prolonger jusqu'à la fin du mois de février. Après, la Tchéquie en Irak ne devrait être représentée que par du personnel médical. Pourtant, l'Armée tchèque devrait continuer à contribuer à la stabilisation de la situation en Irak. Selon le ministre de la Défense, Karel Kühnl, la République tchèque a promis son aide dans la formation des forces de sécurité irakiennes sur le territoire tchèque. Une promesse soumise, encore, à la décision du Parlement. D'un autre côté, l'aide tchèque ne devrait pas se limiter à la sphère militaire. La Tchéquie devrait rapidement se joindre à la Résolution de l'ONU sur l'abolition des sanctions économiques contre l'Irak. Les deux chambres du Parlement ont voté pour une loi dans ce sens. Après la signature du président de la République, la loi entrera en vigueur. Une loi contre le pillage des musées irakiens, des richesses historiques, mais pas seulement cela, comme l'explique le ministre des Affaires étrangères, Cyril Svoboda :
« Dans le cas de dépôts de fonds, dans le cas d'opérations financières, réalisés en Tchéquie, tout cela sera interdit, tant que le bénéfice de ces opérations ne sera pas versé au nouveau gouvernement irakien. En fait, cela veut dire que les voleurs ne doivent pas bénéficier de leurs vols ».