L'Algérie invite les Tchèques à participer à sa relance économique
Une délégation parlementaire algérienne était en visite à Prague tout au long de la semaine. Inviter la République tchèque à prendre part à la relance économique en cours en Algérie, tel est le principal message que les députés du plus vaste pays du pourtour méditerranéen et deuxième plus vaste pays d'Afrique ont adressé à leurs interlocuteurs tchèques, parmi lesquels le chef du gouvernement Jiri Paroubek et les ministres du Commerce, de l'Industrie, de l'Agriculture et des Transports. Et ces derniers n'ont pas manqué de porter une oreille attentive aux projets d'une Algérie qui, jusqu'à la chute du régime communiste en 1989, a entretenu des relations privilégiées avec la Tchécoslovaquie. Président de la commission des Affaires étrangères, de la Coopération et de l'Immigration à l'Assemblée populaire nationale d'Algérie, et chef de la délégation présente à Prague, Reguieg Bentabet en a dit un peu plus sur les différents objets de cette visite qu'il a qualifiée de « positive » au micro de Radio Prague :
-Que peuvent apporter les entreprises tchèques à l'économie algérienne ?
« L'intérêt est que les entreprises et les investisseurs tchèques ont une expérience plus avancée que nous, et ce plus particulièrement dans certains domaines bien précis. C'est pour cela que nous voulons la participation de ces investisseurs surtout pour les chemins de fer, leur électrification, mais aussi pour le projet de tramway et d'autres projets comme l'habitat et les barrages. »
Si le volet économique a donc été très largement abordé, le domaine diplomatique et la politique internationale ont constitué l'autre thème principal des entretiens entre les responsables des deux pays. Et là encore, les deux parties ont trouvé un terrain d'entente, comme le confirme Reguieg Bentabet :« Notre délégation est venue à Prague suite à une invitation de mon homologue président de la commision des Affaires étrangères du Parlement tchèque et cela pour relancer les relations bilatérales sur les plans politique, économique et culturel. Nous avons constaté que nous avions la même trajectoire politique sur les différents conflits que connaît la région euro-méditérannéenne, le Moyen-Orient, le Maghreb et le reste du monde. Concernant plus particulièrement le problème du Sahara occidental et de la Palestine, nos deux pays se déclarent en faveur d'une solution et d'un réglement pacifiques aux conflits et s'en tiennent pour cela aux résolutions de l'ONU ainsi qu'au plan de Houston pour le Sahara occidental. »