L'attentat contre le siège de l'ONU à Bagdad vu par la presse tchèque

Le siège des Nations unies à Bagdad après l'attentat, photo: CTK

L'ensemble de la presse tchèque revient sur l'attentat sanglant perpétré, ce mardi, contre le siège des Nations unies à Bagdad. Revue de presse...

Le siège des Nations unies à Bagdad après l'attentat,  photo: CTK
L'attaque au véhicule piégé qui a entraîné la mort d'au moins dix-sept personnes et fait une centaine de blessés dans la capitale irakienne fait la « une » de tous les journaux tchèques de ce mercredi. En plus de relater les faits de l'attentat, chaque quotidien présente un court portrait du représentant de l'ONU en Irak, Sergio Vieira de Mello, également disparu sous les décombres de l'hôtel Canal. Le diplomate brésilien est perçu comme un homme d'expérience et de dialogue apprécié partout dans le monde. Pour Lidové noviny et Hospodarské noviny, son opiniâtreté et son élégance ont permis à cet ancien élève de la Sorbonne d'éteindre de nombreux conflits aux quatre coins de la planète tout au long d'une carrière diplomatique longue de plus de trente ans.

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Mais sur un plan plus général, c'est Mlada fronta Dnes qui propose l'analyse la plus appronfondie. Le titre du commentaire publié dans le quotidien tchèque le plus lu est sans équivoque. L'attentat contre les autorités représentatives de l'ONU en Irak n'est ni plus ni moins qu'une « mauvaise nouvelle », car elle « ouvre une nouvelle étape de la guerre ». Jusqu'alors, depuis l'annonce formelle faite, en avril dernier, par les Etats-Unis de la fin du conflit, ce sont principalement les soldats américains et britanniques, perçus comme des occupants par un grand nombre d'Irakiens, qui avaient été pris pour cible des attaques, note le journal. L'explosion de ce mardi est donc d'une « autre catégorie », puisque dirigée contre les Nations unies, celles-là même qui avaient tout fait, en début d'année, pour empêcher l'invasion des forces alliées en Irak. Toujours selon le même commentaire, il est permis de penser que la bombe visait « tout ce qui est nouveau, tout ce qui a commencé à voir le jour à la place du régime tyrannique de Saddam Hussein ». Mlada fronta Dnes conclut en affirmant que s'il est possible de mener une discussion sur le bien-fondé et la légitimité de la guerre, il n'est toutefois pas possible de douter de son résultat. L'Irak est bel et bien entré dans une ère nouvelle. Dès lors, le sang qui a coulé n'est pas qu'un avertissement pour les diplomates qui s'efforcent d'aider l'Irak, c'est aussi une mauvaise nouvelle pour les Irakiens et leurs rêves d'un nouvel avenir.