Le nouveau ministre en charge des droits de l'homme Jiří Dientsbier veut revenir sur la "dérogation de Lisbonne"

Le ministre sans portefeuille en charge des droits de l'homme, le social-démocrate Jiří Dientsbier, veut demander l'annulation de la dérogation obtenue par la République tchèque lors de l'adoption du traité de Lisbonne, traité qui reprenait celui instituant une constitution pour l'Europe, refusé par référendum par les Français et les Néerlandais. Ratifié par le gouvernement et les deux chambres du Parlement, le nouveau texte devait être promulgué en 2009 par le président Václav Klaus, connu pour son aversion de l'Union européenne. Le chef de l'Etat avait donc conditionné sa signature à l'obtention d'une dérogation concernant la Charte des droits fondamentaux, dérogation qu'il avait obtenue. Pour Jiří Dientsbier, qui est également le chef du conseil législatif du gouvernement, revenir sur cette dérogation serait un geste symbolique fort qui poserait les bases de l'engagement de la République tchèque en faveur des droits de l'homme.

Auteur: Pierre Meignan